C’est une histoire d’amitié, de passion, et d’un rêve qui prend forme : celui de redonner des couleurs au paysage équestre wallon. Louis Mahieu et Bertrand Genin, deux complices de longue date, se lancent dans une aventure aussi ambitieuse que prometteuse : l’organisation d’un tout nouveau concours national de saut d’obstacles.

Un projet de longue date qui prend vie
L’idée ne date pas d’hier. « C’était un rêve qu’on avait depuis toujours », confie Louis. Leur complicité remonte à leurs jeunes années, tous deux ayant commencé à travailler très tôt dans le milieu, notamment pour François Bossu. « Bertrand avait 15 ans, moi j’en avais 11 », se souvient-il avec un sourire. Aujourd’hui trentenaires, ils transforment enfin leurs discussions de paddocks en projet concret.
C’est Gilles Amand, directeur du centre provincial Les Métiers du cheval, qui a donné le coup d’envoi en leur proposant de relancer un concours. Une opportunité qu’ils ont saisie à condition de pouvoir mettre eux-mêmes la main à la pâte. Les deux amis peuvent aussi compte sur l’Hippodrome de Wallonie, via son CEO Hachile Cassart et sa secrétaire Elodie Stockbroekx, eux aussi motivés par ce nouvel évènement programmer dans leur écrin.
De l’expérience terrain à l’organisation

S’ils n’ont pas un passé d’organisateurs, Bertrand Genin et Louis Mahieu cumulent en revanche une sacrée expérience sur les terrains de concours. « On est sur des concours chaque semaine depuis des années », explique Louis. Le duo s’inspire de ce qu’il a vu de mieux – et de pire – pour façonner un événement à leur image : pro, accueillant et surtout, convivial.
Ils peuvent aussi compter sur un réseau solide, notamment les organisateurs du prestigieux concours international de Courrière, qui leur ont donné quelques tuyaux. « Courrière, c’est un peu devenu the place to be en Wallonie. On aimerait suivre ce modèle, mais à notre manière », explique Louis.
En tant que cavaliers, les deux complices tiennent aussi particulièrement à ce que les chevaux soient accueillis de la meilleure manière et s’impliquent particulièrement dans la préparation d’un sol parfait pour leur concours. Un détail peut-être parfois un peu négligé lors de précédents concours à Ghlin.
Une aventure à deux, mais pas seuls
L’organisation, c’est du travail, mais surtout du plaisir partagé. « On n’a pas vraiment de répartition des tâches. Tout se fait au feeling », raconte Bertrand. Et les idées fusent souvent… à cheval ! C’est donc entre deux séances d’entraînement que les appels s’enchaînent pour peaufiner chaque détail.
« On n’est pas riches ! » plaisante Bertrand. Le vrai défi ? Réunir les fonds pour proposer des épreuves attractives et bien dotées. Car pour attirer les bons cavaliers, il faut des récompenses à la hauteur. Mais pas question pour autant d’en faire une opération lucrative : « Notre but, ce n’est pas de gagner de l’argent. Tout ce qu’on récolte, on le remet dans les épreuves. »
Heureusement, les sponsors répondent présents, avec un soutien financier mais aussi de beaux lots destinés aux cavaliers.

Un objectif clair : créer un rendez-vous incontournable
L’ambition ne manque pas. Pour cette première édition, pas question de viser trop haut. Le duo veut poser des bases solides, fidéliser cavaliers et partenaires, et instaurer une atmosphère unique. « On veut que les gens se disent : l’année prochaine, je veux absolument y retourner », résume Louis.
Et l’avenir ? « Pourquoi pas évoluer vers un concours international. Peut-être même s’associer avec d’autres événements comme l’international de Ghlin. Il y a vraiment quelque chose à construire ensemble. »
À vos agendas
Le rendez-vous est donné : du 29 mai au 1er juin, à l’occasion du week-end de l’Ascension. Au programme :
- Des épreuves communautaires les vendredi et samedi (1m10, 1m20, 1m30, 1m40)
- Un régional le dimanche, pour les jeunes chevaux et les jeunes cavaliers
Une première édition prometteuse qui s’annonce déjà comme un bol d’air frais dans le calendrier équestre belge.
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