Médaillée d’argent lors des championnats d’Europe pour enfants en 2014, médaillée d’or en équipe deux ans plus tard chez les juniors et encore médaillée d’or par équipe chez les Jeunes Cavaliers en 2021, où elle est également médaillée de bronze en individuel, Emilie Conter a déjà représenté la Belgique à de nombreuses reprises. Pourtant, ce n’est que cette année que la fille cadette de Stephan Conter explose au plus haut niveau avec un cheval qu’elle a formé elle-même depuis ses 7 ans, Portobella v/d Fruitkorf (Bamako de Muze x Nabab de Rêve), avec qui elle remporte début mars son tout premier Grand Prix 5* à Wellington.

La suite l’emmène à intégrer l’équipe belge à Rome, Saint-Gall et Rotterdam, avant d’accéder au graal : une première participation à Aix-la-Chapelle, où la jeune femme ne touche aucune barre et signe un 0+4 après une faute sur la rivière en seconde manche, avec à la clé une belle deuxième place !
« C’est un véritable rêve. Chaque année, lors de la semaine d’Aix-la-Chapelle, je ne monte pas à cheval pour venir voir ce concours depuis que je suis toute petite, afin de supporter toute l’équipe Stephex. Cette année, avoir la possibilité de monter moi-même, c’est une expérience incroyable. J’ai toujours rêvé de faire cela… et aujourd’hui, je fais une deuxième place dans la coupe des Nations.


Au final, Aix-la-Chapelle, c’est le rêve de tout cavalier… mais cela semble si compliqué. Il faut être dans une très bonne année et que tout se mette au bon moment pour avoir la chance de venir. On dit toujours que c’est la Mecque du jumping. En fait, depuis quelques semaines, Peter Weinberg m’avait dit que soit j’irais au championnat d’Europe, soit ici, à Aix-la-Chapelle. Honnêtement, que ce soit l’un ou l’autre, j’étais très contente. Je n’aurais pas pu choisir moi-même. Les deux étaient vraiment des événements qui me tiennent à cœur, et au final, se retrouver dans une telle équipe avec une seconde place à la clé, c’est fantastique.


Pour en revenir à cette coupe des Nations, j’ai trouvé que la ligne du triple était vraiment difficile. Lors de la première manche, je suis arrivée un peu trop en avant, alors qu’à la seconde manche, j’ai pu donner un peu plus d’espace pour l’entrée du triple. Par contre, lors de la seconde manche, j’ai senti qu’elle touchait la palanque avant l’eau. Ça m’a distrait un petit peu, pas longtemps — juste deux secondes — mais du coup, je n’ai pas réagi assez rapidement pour la rivière. Je l’ai laissée sauter un peu à gauche, ce qui a provoqué une petite faute. Ensuite, j’ai décidé de me concentrer pour finir le parcours comme je devais le faire.


Je monte Portobella depuis qu’elle a 7 ans, et je dois dire que je n’ai jamais eu une connexion aussi forte avec un cheval qu’avec elle. C’est vraiment le cheval de ma vie. Plus elle saute, mieux elle saute. Elle est tout simplement incroyable. Elle est vraiment maline. Maintenant, je pense que je suis qualifiée pour le Grand Prix. Elle aura deux jours de congé, et nous allons nous concentrer entièrement sur cela. C’est vraiment excitant. » conclut celle qui depuis un moment maintenant s’est fait un prénom dans le monde de l’obstacle.

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