On a tous entendu cette phrase dans les paddocks : « Les pies, c’est beau sur Instagram mais ça ne gagne jamais des 5*. »
Ce dimanche à Riesenbeck, Ping Pong van de Lentamel (Emerald x Toulon) a dynamité le cliché. Associé à Gerrit Nieberg, le hongre pie de dix ans a remporté le Grand Prix du Longines Global Champions Tour comme un vieux routier. Et avec le style.

Le décor ? Un parcours signé Frank Rothenberger, sévère comme d’habitude. Trente-neuf partants, six seulement sans faute pour décrocher le barrage. Les Français ont souffert : Simon Delestre et Nascar van ‘t Siamshof ont récolté vingt points, Kevin Staut a abandonné avec Vida Loca Z après un début cauchemar. Dans le clan des cadors en échec, Janne Friederike Meyer-Zimmermann et Dubai du Cèdre (deux barres), Emanuele Camilli (une faute avec Chacco’s Girlstar), Maikel van der Vleuten et Beauville Z NOP (huit points + un de temps). La Belge Annelies Vorsselmans, aussi piégée par le chrono. Bref, parcours filtrant.
Barrage, vitesse et précision
En premier au barrage, Harrie Smolders envoie un double sans faute clinique avec Bingo du Parc en 48’’78. Jack Whitaker suit en 49’’66, propre mais trop lent. Peder Fredricson, métronome suédois, attaque avec Alcapone des Carmille et signe 48’’17, persuadé d’avoir verrouillé la gagne.

Mais arrive Nieberg. Avec Ping Pong branché sur courant fort, l’Allemand claque un 46’’99 qui laisse tout le monde scotché. Derrière, Max Kühner et Christian Ahlmann tentent mais fautent, terminant cinquième et sixième.


Un duo qui monte
Pour Nieberg, c’est la sixième victoire internationale avec Ping Pong mais la première en Grand prix 5*. Le couple ne fréquente ce niveau que depuis cette année : Hambourg au mois de mai (deux barres), Aix-la-Chapelle (neuvième après deux tours vierges), Bruxelles (quatre points qui les privent du second tour). À Riesenbeck, le déclic est là. Ping Pong, élevé en Belgique (Hulde aan de Bok, à Beveren) n’est pas qu’un cheval de sioux, il est en train d’écrire sa propre légende. Cet après-midi, Gerrit Nieberg et son pie ont cassé l’image. Oui, les pies savent sauter…

Les résultats complets du Grand Prix LGCT 5* de Riesenbeck ici
(Photos © LGCT/Stefano Grasso)