Robert Redford ne faisait pas que murmurer à l’oreille des chevaux.

Publié par Sébastien Boulanger le 17/09/2025

Hier, Robert Redford s’est éteint à 89 ans dans son Utah adoptif. Acteur, réalisateur, icône écolo et fondateur du festival de Sundance, il était aussi un cavalier dans l’âme. Pas juste un cow-boy d’écran : un vrai type qui montait, pansait et protégeait ses chevaux.

De l’écurie du Colorado aux plateaux de tournage

Gamin, Redford se fait les mains dans une écurie du Colorado : brosser, seller, apprendre le rythme des sabots. Plus tard, il achète 16 hectares à Charleston, Utah. Rebaptisée Horse Whisper Ranch, la propriété devient son quartier d’hiver pour chevaux : boxes, foin, pâturages. Pas une déco, un vrai lieu de vie.

De Sundance Kid à Horse Whisperer

Dans Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969, Campanile Production), Redford galopait déjà à l’écran, poursuivant la liberté sur son cheval à travers l’Utah et la Bolivie. Mais c’est dans The Electric Horseman (1979, Univeral Puctures) et surtout The Horse Whisperer (L’Homme Qui Murmurait à L’Oreille Des Chevaux, 1998, Toutchstone Pictures-Wildwood Enterprises) que le cheval devient plus qu’un décor : un partenaire. Ici, il joue et réalise des films où le lien homme/animal est au centre de l’histoire.

Scarlett Johansson, qui partage l’affiche de The Horse Whisperer, raconte encore aujourd’hui à quel point Redford traitait chaque cheval du plateau comme un partenaire de jeu à part entière. Pas de précipitation, pas d’esbroufe : du respect.
Et ce n’était pas que pour l’image. Pendant le tournage de Peter et Elliott le dragon en Nouvelle-Zélande, il repère un cheval abandonné et visiblement en détresse. Après avoir vérifié auprès des habitants, il organise son sauvetage avec un refuge local. Redford ne se contente pas d’incarner des types qui libèrent des chevaux maltraités : il le fait vraiment.

Le galop final

Redford s’en est allé comme il a vécu : loin du bruit, dans ses montagnes, entouré de chevaux. Pas de baroud d’honneur hollywoodien, juste le silence des grands espaces.
Il laisse derrière lui des films où l’on sent l’odeur du cuir et de la poussière, et l’image d’un acteur qui savait qu’à cheval, on n’est jamais vraiment acteur.

(Cover photo © Prime Video)