Elle s’appelle HorsegiirL — avec deux “i”, comme deux yeux brillants sous un masque de cheval. DJ allemande, performeuse anonyme et phénomène viral, elle galope entre les clubs berlinois, les afters parisiens et les front rows de la Fashion Week, où elle débarque affublée de son masque de cheval. Coup de pub, forcément. Mais avouez : on aurait quand même un peu peur de la croiser au coin d’une rue.
Comme les Daft Punk avant elle, HorsegiirL garde son vrai visage secret. Son masque, mi-cheval mi-pop art, est devenu sa signature et son armure. Lorsqu’elle parle d’elle, rarement, elle raconte avoir grandi sur un lieu baptisé Sunshine Farms, où elle aurait commencé à “faire ses propres mélodies dans sa tête quand elle était un jeune poulain”. Voilà, voilà, voilà… Entre storytelling absurde et mythe équin, la frontière est aussi floue qu’un stroboscope à 4h du mat’.
Sur scène, HorsegiirL balance une techno qui trotte, galope, puis s’emballe : basses puissantes, beats secs, ambiance surréaliste. Une rave dadaïste où la crinière remplace le casque et où la blague devient art total.
Dans un monde où tout le monde veut être vu, elle choisit l’anonymat (enfin presque), le mystère et le second degré. Et ça fonctionne : HorsegiirL intrigue, fait danser, et redonne au clubbing ce petit goût d’absurde et de liberté.
Mais chacun se fera son opinion..