Il y a des stages où l’on vient, on monte, on descend, on rentre chez soi, merci au revoir. Et puis il y a le BJ Stage, celui qui s’est tenu le week-end dernier à Courrière, en Belgique : quelque part entre un camp d’entraînement hybride, un mini-salon du bien-être équin et une expérience immersive où cheval rime avec passion. Un concept imaginé par Loris Berrittella et Dominique Joassin, cavaliers, amis et partenaires d’entraînement au quotidien.
Résultat : trois jours, 60 cavaliers, 40 boxes, des massages équins, des tests de selle, du coaching mental, du catering, des cadeaux… et surtout une ambiance où tu ne sais plus si tu es à un stage ou à un concours, mais dans le bon sens du terme.

Un stage né d’une amitié et d’une explosion de demandes
Le BJ Stage, c’est d’abord une discussion improvisée entre deux cavaliers qui passent déjà leurs journées ensemble.
Loris a ses chevaux aux écuries de Dominique. Ils s’entraînent ensemble, se conseillent, débriefent, partagent la même vision du travail.
« À la base, c’est né d’une amitié avec Loris », raconte Dominique. « L’an passé, il avait émis l’idée d’organiser un stage à deux. Je lui ai dit : pourquoi pas ? »

Loris complète :
« On avait énormément de demandes, surtout en hiver, au début de la saison indoor. On voyait bien que c’était compliqué de caser toutes les leçons. Alors on s’est dit qu’on allait regrouper tout ça dans un vrai concept. »
À ce moment-là, ils imaginaient « quelque chose de simple ».
Spoiler : ça n’est pas resté simple longtemps.
Un seul mot d’ordre : faire mieux que les autres stages
Ici, rien n’est laissé au hasard. Un stage où l’on enchaîne juste 1 h de cours, Loris et Dominique n’en voulaient pas.

Ici, rien d’un stage “à l’ancienne”. Loris le résume parfaitement :
« Ce n’est pas seulement un entraînement : c’est tout un ensemble de partenaires qui donnent une vraie dynamique. »

Avec Buttet, pour garantir une sellerie de qualité ; Marlène Chanoine, qui masse les chevaux avant et après l’effort ; Rémi, de Balance, pour le fitting de selle ; la Sellerie Lucas, venue les bras chargés de cadeaux… Chaque partenaire apporte son savoir-faire. Et pas le temps de s’ennuyer pour les stagiaires.

Ensemble, ils montrent que la performance et le confort ne dépendent pas seulement du cheval et du cavalier : la tête, le matériel, la récupération et la préparation mentale comptent tout autant qu’un saut parfait.
« Ce qu’on veut mettre en avant, c’est qu’un parcours réussi ne dépend pas que du cheval et du coach », rappelle Loris. « Il faut une préparation physique, mentale, un matériel adapté, une récupération… On a tout regroupé ici. »

Côté mental, Philippe est présent si le cavalier en ressent le besoin.
« Je ne force personne. Je suis là pour ceux qui veulent travailler leur stress, leur confiance, ou comprendre pourquoi ils pensent qu’ils vont se planter. 50 % des demandes, c’est la gestion des pensées négatives : “Je vais me planter”, “Je suis nul”… Ici, j’explique ce qu’est la préparation mentale et je donne des outils directement utilisables au paddock ou même à l’entraînement », explique Philippe Duboisdenghien.
Une ambiance “comme en concours”, mais sans la pression
Dominique et Loris ont construit et monté eux-mêmes leurs chevaux, parfois difficiles ou exigeants, mais avec de très bons résultats à la clé depuis de nombreuses années, ce qui leur donne une expertise concrète et légitime pour accompagner tous les cavaliers.

Ils sont 60 cette année : 20 de plus que l’an dernier. Beaucoup ont même posé leurs valises (et celles de leur cheval) sur place : 40 boxes installés spécialement.
« C’est pratique pour tout le monde et c’était une demande de beaucoup de stagiaires », explique Dominique. « Tu veux faire masser ton cheval ? Il est là. Tu veux essayer une selle ? Pas besoin de rentrer et ressortir du van. Et surtout, les cavaliers peuvent rester, échanger, manger… »

Et on ne parle pas d’un sandwich mou posé sur une barrière :
un vrai catering, des piadine dignes de la Romagne (Loris ne renie pas ses origines italiennes), des tables, des discussions à rallonge, des retours vidéos improvisés, des conseils qui fusent…
On a vraiment l’impression d’un concours, mais avec zéro pression et beaucoup plus de fous rires.

Du travail, mais surtout du sens
Au programme : deux sessions d’1 h 30 pour tous.
Une préparation technique, puis une mise en situation “comme en vrai”.
« On voulait sortir du modèle plat–assouplissement–parcours », explique Dominique. « Là, on les prépare vraiment au parcours, puis on débriefe. On aimerait faire un débriefing en analysant les vidéos un jour, mais il nous faudrait une journée en plus. » Une question de temps.

Les cadeaux, les surprises, les paillettes
Les partenaires ne sont pas là que pour exposer leur logo.
Chaque jour : des tirages au sort, avec notamment une selle en gros lot, et même une place pour concourir gratuitement à l’international Jump In Wallonie.
Pour un jeune cavalier, c’est comme gagner un ticket d’or version Willy Wonka…

« Tous les cavaliers, surtout les jeunes, n’ont pas la possibilité de participer à un concours international. En offrant une place dans leur concours 2026, Patrick et Muriel Guillaume permettent à un cavalier de réaliser son rêve, et c’est aussi une vraie plus-value pour le stage », ajoute Loris Berrittella, fier de mettre en avant les organisations de concours dans le sud du pays.

Et au milieu de tout ça, Loris et Dominique, retroussent les manches.
« On a paillé les 40 boxes nous-mêmes pour éviter les soucis et pour que tout le monde trouve un boxe confortable en arrivant. C’est normal : dans les chevaux, on touche à tout. » ajoute Dominique

Un prix abordable pour trois jours complets
Le stage se veut accessible, un vrai point d’honneur pour les deux organisateurs.
« On a fixé un prix raisonnable pour trois journées complètes, et personne ne s’en plaint », souligne Dominique.
Un choix assumé : faire un stage complet, qualitatif et ouvert au plus grand nombre.

Vers un rendez-vous annuel ?
Ils ne voulaient pas forcément recommencer après la première édition.
Ils n’étaient pas sûrs de pouvoir rentrer dans leur calendrier. Ils jurent même qu’ils ont hésité.

Mais la demande a été telle qu’il a fallu remettre le couvert.
« C’est presque comme organiser un concours », souffle Dominique.
Mais au vu de l’engouement, difficile d’imaginer que le BJ Stage ne devienne pas LE rendez-vous d’avant-saison hivernale
« Ce qu’on veut », résume-t-il, « c’est que les cavaliers repartent en aimant encore plus leur cheval. S’ils ont progressé, si la confiance est là, si un déclic se crée… alors on a réussi. »
