Koen Vereecke et Oilily de Muze une histoire de performance.

Publié par Sébastien Boulanger le 29/12/2025

Une semaine après avoir dû s’incliner face à Michel Greve dans le GP 3* 1,60 m d’Opglabbeek, Koen Vereecke a rééquilibré les choses. À Malines, dans l’atmosphère électrique du Nekkerhal, le Belge a remporté l’épreuve de vitesse à 1,45 m du CSI 5*. Une victoire propre, claire et symbolique, pour conclure l’année en beauté. Et surtout, la confirmation que sa jument est bien « madame 10 % » en matière de victoires par rapport au nombre de départs.

Koen Vereecke Oilily de Muze

Cette fois, le sprint est belge

Le scénario avait un petit goût de déjà-vu… ou presque. Battu le week-end précédent par Michel Greve dans le Grand Prix 3* d’Opglabbeek, Koen Vereecke a inversé la tendance à Malines.
Sur la piste du Nekkerhal, le Belge a signé un parcours tendu, précis, sans un gramme de temps perdu. Derrière lui, Greve doit se contenter de la deuxième place. La hiérarchie du jour est claire.

« Oui, on peut parler d’une petite revanche », sourit Vereecke. « Le niveau était un peu plus bas que la semaine passée, mais ça reste une très belle référence », reconnaît le cavalier.

Koen Vereecke Oilily de Muze

Une jument faite pour ça

Au cœur de ce succès, une jument de 11 ansnredoutable dès que la vitesse entre en jeu : Oilily de Muze (Vigo d’Arsouilles x Ramiro Z).

« Elle est incroyable », lâche Vereecke sans détour. Les chiffres parlent pour elle : quasiment toujours dans le top 5 cette saison, souvent gagnante, déjà victorieuse à Paris il y a deux semaines, elle a été performante sur tous les terrains, de Monte-Carlo à Hong Kong.

Sur le plat ? C’est un peu une diva.
« Le dressage, ce n’est pas pour elle, ça l’ennuie », sourit son cavalier.
Mais dès qu’un obstacle apparaît, la métamorphose est totale :

« Elle va sur la piste pour gagner. »

Koen Vereecke Oilily de Muze

Un cheval de vitesse… assumé

Pas de faux débats côté Vereecke. Oui, la jument peut sauter plus haut. Non, ce n’est pas la priorité.
« Jusqu’à 1,50 m, surtout dans les épreuves de vitesse, elle est excellente. Et surtout, ça lui plaît. »

Un choix réfléchi, presque stratégique. Plutôt que de brûler les étapes, le Belge préfère capitaliser sur ce que sa jument fait de mieux. Résultat : des classements, de la régularité, et désormais une victoire en CSI 5* à Malines.

Malines, la case à cocher

Gagner ici n’a rien d’anodin.
Dernier grand rendez-vous de l’année indoor, ambiance survoltée, public belge exigeant : tout le monde veut son moment à Malines.

« C’est toujours spécial. C’est une belle case à cocher », confirme Vereecke.

Et pour la suite du week-end ?
La jument, elle, restera au box. Place désormais au Grand Prix, avec d’autres cartes dans la main du cavalier belge : Quinoa.

Koen Vereecke Oilily de Muze

2026, objectifs mesurés, ambitions claires

La Coupe du monde ? Pas vraiment un objectif. Celle de Malines ? Il aurait bien aimé, mais il n’est que deuxième réserve. Mal barré.

Ce qui est sûr, en revanche, c’est la dynamique. Vereecke sait qu’il tient deux chevaux de tête solides, dont Quinoa de la Linière (Mosito van het Hellehof x Filou de Muze), neuf ans seulement et déjà régulière en Grands Prix.
Le championnat du monde ? L’idée existe. Sans obsession, mais sans naïveté non plus. « Si j’ai un cheval prêt, je veux bien le faire. Mais avec les chevaux, on n’est jamais sûr de rien. Une blessure peut arriver. Il faut toujours garder ça en tête. »

Retrouvez le classement complet de l’épreuve 1m45 du CSI 5* de Malines ici