Double médaillé de bronze aux Jeux Mondiaux de Caen, Cortes C ramènera également l’argent, toujours pour les Etats-Unis, lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro où, malheureusement, il se blessera… Obligé d’abandonner avant la finale individuelle. On ne le reverra jamais en compétition. Victorieux sur les étapes du Longines Global Champions Tour de Valkenswaard en 2011 et puis de Chantilly en 2013, dans les Grands Prix Coupe du monde des CSI 3*W de Wellington en 2013 et CSI 4* W de Lexington en 2014, dans le Grand Prix du CSIO 5* d’Hickstead en 2014 et 2015, ainsi que dans les Coupes des nations des CSIO 5* d’Hickstead en 2014 et de Mannheim en 2015… n’en ajoutez plus, la coupe est pleine. Dire que Cortes C a fait le bonheur de Beezie Madden est un euphémisme. Cortes C (Randel Z x Darco) s’était révélé sous la selle de Grégory Wathelet qu’il rejoint à la fin de ses 6 ans. Le cavalier belge l’emmènera jusqu’à la seconde place de l’étape de Coupe du monde à Malines.
Très occupé avec l’organisation du jumping international de Courrière ce week-end, Grégory Wathelet a pris le temps d’évoquer ce cheval si particulier dans sa carrière : « J’ai énormément de souvenir avec lui. Je le considère comme le cheval le plus talentueux que j’ai eu jusqu’à présent. Il avait une force incroyable que peu de chevaux avaient. Je ne suis même pas sûr que Lantinus était aussi puissant. Lui en plus avait une intelligence hors norme et du respect, malgré un physique très raide et compliqué. J’avais été l’essayer chez son propriétaire de l’époque, Wilfried Van Dousselaere, alors qu’il avait 6 ans. Il avait un galop très compliqué, il ne savait pas changer de pied. C’était en hiver dans un manège. Il n’avait quasiment pas fait de concours. Lors de l’essai, il avait fait une faute sur un oxer et après, il sautait un demi-mètre au dessus de tous les obstacles. C’était vraiment un cheval avec beaucoup de qualités. Je l’ai débuté sur 1m20 au début de ses 7 ans et puis je l’avais directement embarqué au Championnat de Belgique des 7 ans où il avait été en finale. Tout était facile pour lui. Il a énormément amélioré son galop. Cela restait un cheval atypique avec sa raideur. Il avait une façon de sauter qui ne faisait pas spécialement rêver. D’ailleurs à cette époque, le propriétaire essayait de le vendre et il l’avait proposé à tout le monde. Tops, Stephex … presque tout le monde l’a essayé et personne ne l’a acheté. C’est vrai qu’il était cher à l’époque mais il était spécial quand même et finalement, je l’ai fait acheter à Sea Coast cinq ou six mois après qu’il soit arrivé dans mes écuries. L’aventure a alors véritablement commencé. Fin de ses 8 ans, il sautait des Grand Prix 5 étoiles avec une telle facilité. Il avait remporté les Masters de Malines une semaine après avoir gagné le Grand Prix 3* de Porto. J’avais décidé de le monter dans l’étape de Coupe du monde où il termine deuxième et là, évidemment, il a déclenché la folie des acheteurs et quelques semaines après, nous n’avons pas pu le conserver. Cette seconde place à Malines avec un 8 ans qui dégageait autant de facilité, c’était incroyable. Il a eu la chance de se retrouver après chez une des meilleurs cavalières du monde. Il n’était pas encore au bout du chemin et il a pu continuer sa progression. J’ai toujours été heureux qu’il soit dans une bonne place où ils ont continué de l’améliorer et de le stabiliser où il devait être pour lui construire le palmarès qu’il s’est fait. A Caen, il était vraiment impressionnant. C’est vraiment un cheval spécial pour moi comme pour Beezie car elle aussi trouvait que c’était un cheval hors norme au niveau qualité. »
Cortes C et son style caractéristique et atypique sur l’obstacle avec les antérieurs croisés.