Charlotte Bettendorf reprend son envol.

Publié par Julien Counet le 28/09/2023

Depuis six années au service de l’Écurie Mathy, en tant que cavalière maison, la Luxembourgoise de 34 ans a décidé de quitter les hauteurs d’Hassoumont, en région Liègoise. Charlotte Bettendorf retourne à son compte et rejoint son papa au sein de l’écurie familiale à Dockendorf, en Rhénanie Palatinat, à dix minutes de la frontière luxembourgeoise, mais côté allemand.

“J’ai déjà été à mon compte près de Cologne avant de monter pour François Mathy, donc je sais déjà un peu ce que c’est. C’était le bon moment pour moi. Je pense que je peux vraiment aider mon papa dans l’élevage familial et toutes les infrastructures existent déjà. Donc tout était réuni pour que je me lance. D’autant que le temps passé au sein de l’Écurie Mathy m’a énormément appris. 
Je viens de vivre six années pleines d’aventures et remplies également de victoires (ndlr: plus de 100 en épreuves internationales!!!) incroyables. 
Monter pour une écurie de commerce est quelque chose de particulier parce qu’on sait que les chevaux tournent beaucoup. Mais ce “turn over” m’a aussi appris à m’adapter rapidement à une multitude de chevaux différents. Avoir François Mathy à mes côtés a également été une opportunité unique. Il était toujours à l’écoute et jamais avare de conseils judicieux. Il m’aidait énormément!
Avec lui j’ai appris aussi beaucoup sur le plan du commerce et surtout a apprendre a jauger un cheval rien qu’en l’observant. C’est peut-être le meilleur au monde pour ça. »

Victime de ses succès, Charlotte Bettendorf a vu défiler un certain nombre de chevaux de qualité sous sa selle au sein de l’Écurie Mathy. Certains gardent toutefois pour elle une place à part…
 
“C’est clair que c’était parfois difficile de voir partir un cheval que l’on aime bien. D’un autre côté, j’ai eu l’opportunité de monter des chevaux fantastiques. Je repense à Raia d’Helby, Nababette, Babacool ou encore Hope Street qui resteront à part pour moi. Et puis, même si ça a été court…Glamour Girl. Je l’ai montée l’année de ses sept ans uniquement. Et nous avons, entre autre, terminé quatrièmes des Championnats du monde à Lanaken. Un super souvenir!”

Charlotte Bettendorf ne risque pas de s’ennuyer dans les prochains mois. Pas moins de 50 chevaux l’attendent chez son papa. 
“Mon père est un passionné d’élevage, mais ne s’intéresse pas du tout au commerce” s’amuse l’amazone. “Je pense que je peux vraiment apporter quelque chose à ce niveau là. D’autant que c’est une part du métier que j’aime également. C’est vrai qu’il y a une cinquantaine de chevaux à la maison et mon rôle sera aussi de faire éclore certains d’entre eux. Mais je vais, bien entendu, également continuer à monter des chevaux de propriétaires. D’ailleurs, Avec François Mathy, nous continuons notre collaboration pour certains chevaux. Et puis, pourquoi pas, convaincre des investisseurs pour développer un projet avec moi.”
Les projets et les défis ne manquent pas dans la tête de Charlotte Bettendorf qui pourra également compter sur une collaboration avec son frère, Basile, également cavalier, installé lui à Munich. 

Charlotte Bettendorf sur les réseaux sociaux: Facebook et Instagram

Sébastien Boulanger