Il y a quelques semaines, Mares of Macha annonçait la naissance de trois clones de Contara (Contender x Godavari xx), la mère du regretté… Chacco-Blue (Chambertin).
En plus de Chacco-Blue, Contara n’a donné naissance qu’à deux produits supplémentaires (tous deux par Levistan) : Broker de Hus qui évolue en Grand Prix sur le circuit junior sous couleurs suisse et Babouchka de Hus, qui se consacre à une carrière de poulinière au Haras de Hus.
Klaas De Coster est revenu avec nous sur cette décision de cloner cette jument phare. « Il est clair qu’au départ, avec Mares of Macha, notre objectif en faisant l’acquisition de Contara au haras de Hus était de faire des embryons. Mais au bout de 2-3 ans, nous n’avions pas réussi à en faire un seul et l’idée a germé de la cloner. Cela n’a pas été simple pour autant. Durant deux ans, nous avons essayé mais sans succès. Ce qui est compliqué avec le clonage, c’est que vous pouvez avoir régulièrement des gestations qui ne vont pas à terme … et puis là, nous avons eu trois gestations de clones qui sont arrivées à leur terme! Trois d’un seul coup, ça a été une surprise. Ce n’était pas notre objectif mais nous sommes heureux de les avoir. C’est aussi une bonne nouvelle pour les éleveurs qui sont intéressés par cette génétique car avec trois juments, les prix seront plus accessibles. Cela correspond tout à fait à notre vision des choses puisque notre objectif est véritablement de donner accès aux éleveurs à de la génétique de qualité.l’idée, c’est véritablement de permettre aux gens d’élever de bons chevaux de sport. Je suis parfois étonné quand on me parle d’exclusivité. C’est une question qui revient souvent et surtout avec ces trois pouliches mais pour moi, le plus important, c’est de fournir les cavaliers avec de bons chevaux. Après qu’est-ce que l’on entend par exclusif car lorsque j’interroge les gens sur les lignées qu’ils trouvent les plus exclusives … et les moins exclusives : on me cite les mêmes juments! »
Pour en revenir aux trois clones, leur chemin avant d’arriver à l’élevage sera encore long : « Avec nos jeunes juments, nous attendons toujours le début de leur année de cinq ans avant de décider de commencer l’élevage avec elles. Aujourd’hui, on constate que les trois clones ont vraiment hérité d’une forte personnalité comme leur mère. Mon collègue, Yff Vandendriessche, chez qui sont les pouliches, trouve qu’une des trois a vraiment une personnalité identique à sa donneuse. Aujourd’hui, Contara broute dans les champs de notre ferme Mares of Macha, Borgo la Caccia, en Italie. Là-bas, elle profite de sa vieillesse en compagnie de son groupe habituel de MoMs, recevant d’excellents soins de la part de notre équipe de Borgo. Elle avait une sacrée personnalité. Nous allons voir ce que nous allons faire avec les trois clones. Il n’est pas impossible qu’elles puissent faire du sport d’autant que l’on voit avec l’une des clones de Ratina qui est actuellement sous la selle de Niels Buynseels et du clone d’Otterongo avec Christian Ahlmann que c’est tout à fait possible aujourd’hui. Maintenant, il faut être aussi réaliste que notre raison d’être est vraiment de donner l’opportunité aux éleveurs d’accéder à une génétique de choix »
Mares of Macha ne s’est d’ailleurs pas trompé dans ses premiers investissements avec l’acquisition de Goya (Kannan & Usha van’t Roosakker) alors toute jeune jument. Avant de rejoindre MoM, Goya avait donné plusieurs embryons à l’élevage Pomex de Stephan Conter et Geert Baertsoen. Parmi ses premiers produits, Cinnamon Pommex Z (Cornet Obolensky), barragiste du championnat du monde des 7 ans à Lanaken fait office de porte-drapeau même si Gaviotta Pommex (Gangster de Longchamps) se met régulièrement en évidence sur le circuit international des youngster en remportant de nombreuses épreuves.
« Je suis à la fois heureux pour Stephan et Geert … mais également pour nos clients. C’est une belle reconnaissance. Nous sommes aussi très heureux de recevoir des vidéos de nombreux clients qui sont convaincus d’avoir des chevaux de grandes qualités pour le futur. Ces cinq dernières années, on a vu que le prix des pouliches étaient plus importants que pour les mâles mais il ne faut pas oublier qu’avant cela, c’était l’inverse! Je suis un passionné de statistiques et lorsqu’on regarde une liste de départ d’un Grand Prix international, on se rend compte qu’il y a entre 65 et 75% de mâles. Avec Mares of Macha, nous avons commencé depuis cette année à vendre des gestations avec l’option de choisir le sexe. Les gens passionnés d’élevage demandent souvent des femelles mais les gens qui veulent faire du sport trouvent qu’aujourd’hui, c’est très intéressant d’acheter des mâles. Notre clientèle est plus internationale que jamais. Nous avons énormément de travail et l’avenir ne nous fait pas peur, bien au contraire. » conclu Klaas De Coster.