La cavalière luxembourgeoise déjà suspendue 18 mois par le CDD (Le Conseil de Discipline contre le Dopage) pour manquements trop nombreux a des contrôles anti dopages (voir notre article du 29 septembre) a vu sa sanction encore alourdie en appel.
Soutenue par la Fédération Luxembourgeoise des Sports Équestres qui reconnaissait une erreur de communication concernant le fait qu’elle faisait toujours partie des sportifs susceptibles d’être contrôlés, la cavalière avait décidé de contester sa suspension de 18 mois prononcée à la fin du mois de septembre.
Charlotte Bettendorf assistée de son avocat, Me Philippe Levy, avançant ses arguments espérait, lors de cet appel, faire tomber l’un des trois contrôles manqués . Mais le CDD a non seulement rejeté l’appel de la cavalière mais a par ailleurs entendu l’appel de la décision du mois de septembre que l’ALAD (l’Agence Luxembourgeoise antidopage) avait introduite de son côté.
De ce fait non seulement le CDD confirme les 18 mois de suspension (à daté du 18 septembre) mais alourdit la sanction conformément à la demande de L’ALAD en annulant tous les résultats de la cavalière pour la période du 16 mai au 18 septembre. Charlotte Bettendorf doit dès lors rembourser ses gains en concours pour cette période et ses coéquipiers en Coupe des nations voient aussi leurs résultats annulés pour les épreuves disputées dans la même équipe que Charlotte Bettendorf.
Par ailleurs Charlotte Bettendorf dénonce une forme d’excès de zèle de l’ALAD qui voudrait laver plus blanc que blanc.
« Quand on regarde l’ensemble des sportifs cibles (des contrôles anti-dopage) en France, soit une liste de 271 noms, seuls 4 sont des sports équestres (En l’occurrence Maxime Livio, Julien Epaillard, Nicolas Touzaint et Kevin Staut). Soit moins de 2% des sportifs français ciblés. Au Luxembourg, sur 49 sportifs ciblés, nous sommes 5 cavaliers, soit plus de 10%.
Il faut aussi se rendre compte que dans les trois pays frontaliers au Luxembourg, les athlètes ciblés le sont pour une période d’un an renouvelable. Au Luxembourg , à partir du moment où l’on intègre cette liste il semble que ce soit pour toute sa carrière, peu importe si vous êtes dans les profondeurs du classement ou pas. Ça veut dire que moi pendant 40 ans je devrais mentionner où je suis et mes déplacements 365 jours par an. Je pense qu’il y a un sérieux problème dans le système luxembourgeois. » conclut la cavalière qui ne baisse pas pour autant les bras et qui, si la procédure le permet, pourrait contester cette nouvelle décision. À l’heure actuelle elle attend l’avis de son avocat.
