Le jumping de Courrière n’aura pas connu de fausse note. Les années se suivent et l’organisation de ce concours ne cesse de s’améliorer. Le week-end festif voulu par Grégory Wathelet et son équipe prend forme. Le public aura répondu présent tous les jours et se fut encore le cas pour ce Grand Prix!

47 partants se sont attaqués à un Grand Prix deux étoiles qui n’en avait que le nom car les 35.000 euros de dotations et les nombreux lots à gagner, il allait falloir aller les chercher !


Une fois de plus, Frank Van Humbeek, qui était assisté de Fabrice Kettmus et Pierre Dalemans, auront réalisé un magnifique travail pour offrir un spectacle digne de ce nom aux spectateurs malgré des niveaux très différents du plateau présent sans que le temps ne soit un élément décisif.
Au final, ils ne seront que 8 à avoir le droit de revenir pour en découdre lors du barrage pour la victoire.

Le français Valentin Pacaud est le premier à s’élancer. Cavalier des écuries Wathelet, il est très motivé et réussit d’emblée le premier sans-faute dans un bon rythme avec Balcanno PS (Baloubet du Rouet x Centadel). 35’’67, premier temps de référence !


Mais derrière, c’est le chef qui se présente ! Grégory Wathelet court toujours après sa première victoire dans ce Grand Prix qu’il organise et il a opté pour Cameron Z (Chester Z x Chacco Blue). Malheureusement, ce ne sera pas encore pour cette année car dès le premier obstacle, la barre tombe !

L’homme qui se présente ensuite n’est pas (encore) très connu du public mais il est loin d’être un inconnu pour les cavaliers belges, ni pour les spectateurs de Courrière ! Il y a deux ans, il terminait second de ce même Grand Prix alors qu’il travaillait à l’époque chez Constant van Paesschen alors qu’il montait encore pour l’Irlande. Cette année, il est revenu avec un seul cheval : Quebello D (Quidam de Revel x Cento), un cheval élevé par Philippe Berthol. Le résultat est juste remarquable : 6ème de l’épreuve ranking vendredi avec le plus rapide des 4 points lors de la seconde manche, deuxième du petit Grand prix samedi … et Adam Carey réalise un nouveau double sans-faute en abaissant le temps de référence à 34’’93.

Plus malchanceux la veille, Jean Charles Grandmontagne est reparti du bon pied dès la première épreuve ce matin avec un double sans-faute et il a continué sur le même rythme le reste de la journée avec un magnifique double sans-faute de Generation Ixe (Cornet Obolensky x Diamant de Sémilly) et se glisse sur le podium provisoire.


« Hier, j’ai mal monté. C’était entièrement de ma faute et c’était avec un autre cheval. Generation Ixe est extrêmement régulier et l’a encore été ce week-end. Il commence à bien maitrisé ce niveau-là. Je suis vraiment content car j’avais entendu beaucoup de bien du concours et j’avais déjà voulu venir l’an dernier mais il y avait eu un petit couac à la fédération et cela n’avait pas été possible. C’est vraiment un concours particulier et c’est vraiment agréable. L’ambiance est incroyable. Je ne peux pas regretter grand-chose même si je pense qu’au barrage, j’aurais pu aller un peu plus vite entre le un et le deux où il ne s’est pas réenclenché. J’ai encore un peu de mal à aller vite mais il commence à évoluer. Sur le reste du parcours, je sais que je n’ai pas perdu de temps. » réagit le français.


Devant un public conquis à sa cause, Gauthier Mercenier est sur un petit nuage ce week-end. Déjà cinquième de l’épreuve ranking vendredi, il est cette fois sans-faute dans le Grand Prix avec son jeune 9 ans et encore très inexpérimenté Kavinsky Giguellerie (Le Coultre de Muze x Radco d’Houtveld). Le jeune homme sait que ce n’est pour lui qu’une étape. Il ne prend pas de risque et se contente d’un somptueux double sans-faute ! Un choix stratégique et payant !

« C’est un cheval avec lequel il faut encore travailler le relâchement comme on l’a vu vendredi avec le point de temps dépassé. Par contre, aujourd’hui, il était vraiment bien relâché. Il était vraiment très disponible et sautait fantastique. Le moment n’est pas encore venu de jouer les barrages. Je me suis juste contenter d’aller une vitesse au-dessus et de galoper un peu sur la fin. Il n’a pas suffisamment d’expérience pour tenter des choses comme l’option courte devant le double. Je n’aurais pas pu rêver mieux que ce week-end. Je n’avais même pas espéré cela. J’étais juste venu pour donner de l’expérience à mes chevaux ! Ce qui arrive est juste magnifique. » conclu Gauthier Mercenier ravi !


Derrière, Nathan Budd a choisi de monter son étalon vedette Touardo Blue (Toulon x Arko III) dans ce Grand Prix deux étoiles, ce qui en fait d’emblée l’un des grands favoris de l’épreuve. Un nouveau statut pour le jeune homme mais qu’il endosse volontiers. Il n’a pas le choix, il doit prendre des risques …. et la barre tombe ! C’est dommage car le chronomètre s’arrête avec seulement un petit centième de plus que l’Irlando-suédois. Le couple continue d’être régulier mais en plus, petit à petit, il commence à prendre de la vitesse !

« Courrière, c’est un concours particulier qui donne envie de venir avec un bon cheval. Touardo n’avait plus sauté depuis Saint Gall et il va au CSI 5* de Dinard alors j’ai hésité entre l’emmener ici ou la semaine prochaine à Megève. Grégory Wathelet et Thierry Rozier m’ont tous les deux dit que c’était clairement mieux d’être ici. Nous avons juste sauté une 140 jeudi et le Grand Prix aujourd’hui. Le but n’était pas de gagner le Grand Prix même si cela aurait été très agréable car l’atmosphère était fantastique. J’ai rarement ressenti un tel moment avant le barrage. Les gens étaient vraiment très motivés et j’ai eu tellement de gens qui m’ont dit qu’ils étaient heureux de pouvoir voir Touardo aujourd’hui que j’avais envie de bien faire, ça me tenait vraiment à cœur. L’an dernier, j’étais déjà le plus rapide des quatre points et cette année, j’aurais de nouveau pu gagner … mais cela fait vraiment plaisir de faire un résultat près de la maison devant tant de gens que l’on connait. Maintenant, la prochaine étape sera Dinard. » explique Nathan Budd.


Seule fille au barrage, Sarah Dhennin a ses supportrices mais malheureusement elle ne pourra éviter une faute avec Milano de Jaolas Z (Mosito van het Hellehof x Miami de Semilly).

Il ne reste plus qu’un seul cavalier à s’élancer mais lui aussi aura été très en forme ce week-end ! Deuxième de la première grosse épreuve jeudi avec Kheops de Bois Mesange (Baloubet du Rouet), il était encore deuxième de la première épreuve ranking le lendemain cette fois avec Alaska Z (Asca Z x Utrillo vd Heffinck). Malheureusement, les choses se gâtent à l’échauffement du barrage. Le maréchal ferrant doit intervenir alors que le public les attend en piste ! La préparation n’est pas idéale pourtant Brech Goossens va donner le meilleur de lui-même et cela marchera jusqu’au dernier obstacle où Alaska Z prendra la décision de tirer son cavalier à côté de l’ultime obstacle, ruinant ainsi toutes ses chances de victoires ! Que ce sport est dur !


« Mon cheval avait perdu un fer au paddock. Cela nous a vraiment désavantagé. Je pense vraiment que les choses auraient été différentes sans cela. Je n’ai pu faire que trois sauts avant de rentrer dans la piste, ce n’était pas idéal. Mon cheval a sauté magnifique tout le week-end. Je pense que c’est vraiment un cheval pour le futur. Je pense que ça va être le meilleur cheval que j’ai eu dans ma vie. Je vais désormais me concentrer sur le 4* à Opglabeek mais mon objectif principal sera le championnat de Belgique à Zangersheide. » explique Brecht Goossens.


Après sa deuxième place deux ans plus tôt, Adam Carey remporte son premier Grand Prix à Courrière au terme d’un incroyable week-end dont il se souviendra longtemps et sur lequel nous reviendrons avec lui dès demain.

Mais il y avait un autre homme heureux ! Premier à s’élancer, Valentin Pacaud signe une magnifique deuxième place dans le Grand Prix organisé par toute son équipe et s’offre le luxe de terminé devant son patron, Grégory Wathelet !

« J’aurais voulu faire une foulée de moins sur le dernier mais j’aurais déjà signé à deux mains ce matin pour la seconde place. C’est un concours particulier. Nous ne sommes pas à domicile mais c’est Grégory et toute son équipe qui organise et c’est important de bien figurer ici. Je monte Balcanno PS depuis que je suis arrivé chez Grégory. C’est mon cheval de tête et c’est mon meilleur résultat à ce jour avec lui. La dotation est plus importante qu’un deux étoiles traditionnel et il y a toujours un plateau relevé. On sait très bien qu’ici c’est difficile, que le dénivelé de la piste joue beaucoup, ce qui explique aussi le nombre de fautes en fin de tours avec des chevaux parfois un peu essoufflés… mais je ne m’attendais pas à un parcours plus facile en engageant. » conclu Valentin Pacaud.