La Belgique met la main sur New York

Publié par Sébastien Boulanger le 20/09/2025

On aurait presque cru à une superproduction hollywoodienne. Entre la skyline de Manhattan et la Statue de la Liberté en fond d’écran, la Global Champions League a lancé le Longines Global Champions Tour de New York comme on appuie sur « play ». Résultat : deux manches, deux ambiances, et un casting cinq étoiles.

Acte 1 : Nicola Philippaerts, le braquage belge en plein midi

12h30, Liberty State Park. 42 engagés, un parcours à 1,55 m taillé pour faire tomber les certitudes. Il aura fallu attendre la deuxième moitié de l’épreuve pour voir les gros bras sortir. Et c’est un Belge qui a dégainé le plus vite. Avec Que Sera, Nicola Philippaerts a claqué un chrono de 58’’02 tout en souplesse.

(© LGCT/Stefano Grasso)

La jument BWP de 9 ans (By Cera d’Ick x Diamant de Semilly), qui avait débuté sa carrière internationale à 5 ans sous la selle de Frederik Wuytack, est entrée dans la galaxie Philippaerts par l’intermédiaire d’Olivier. En 2023, elle a été confiée à Peder Fredricson pour quatre concours avant de retrouver une selle Philippaerts, celle de Nicola cette fois. Cette victoire new-yorkaise est la première d’importance pour Que Sera et la toute première avec Nicola.

Le compatriote de Nicola Philippaerts, Grégory Wathelet signe un 60’’00 tout rond avec le produit de l’élevage maison, Argentina de la Marchette (Acajou de la Marchette x Del Piero PB)

(© LGCT/Stefano Grasso)

C’est Gilles Thomas (60’’33) avec Luna van het Dennehof (Prince van de Wolfsakker x Quidam de Revel) qui ramasse les grosses miettes en montant sur la troisième marche du podium pour pouvoir entamer une Brabançonne à l’unisson.

(© LGCT/Stefano Grasso)

Acte 2 : Scott Brash croque la Grosse Pomme

En fin d’après-midi, changement de décor et de dimension. L’épreuve reine, 1,60 m, deuxième manche de la GCL. Scott Brash, déjà en chasse du Grand Chelem Rolex, a transformé Hello Chadora Lady (Chacco-Blue x Nintender) en avion de ligne. Sans-faute soyeux, chrono stoppé à 65’’73 : trois secondes et demie dans la vue de l’Irlandais Michael Duffy et son Be Sky Hawk (69’’33), Grégory Wathelet venant compléter le podium avec Ace of Hearts (69’’34), cette fois.
Après Saint-Tropez et Shanghai, l’Écossais continue d’empiler les victoires LGCT. Et New York n’a pas résisté.

Stockholm, cœur battant de la GCL

Le sans-faute supersonique de Brash n’a pourtant pas suffi pour offrir la victoire à l’équipe Empire de New York lors de sa « home stage ». Trevor Breen, son coéquipier, a concédé deux fautes avec Highland President, laissant filer le trophée. Et c’est l’équipe Stockholm Hearts – emmenée par Nicola et Olivier Philippaerts – qui s’est offert le jackpot. Trois parcours parfaits, une seule barre d’Olivier en seconde manche, mais assez pour coiffer les Madrid in Motion d’Eduardo Alvarez Aznar et Manuel Fernandez Saro, et les Riesenbeck International de Marco Kutscher et Maximilian Weishaupt.

(© LGCT/Stefano Grasso)

Le classement général bouge mais ne casse pas

Au général, l’Union de Valkenswaard garde le fauteuil de leader (240 pts) devant les Stars de Cannes (234 pts). Les Cygnes de Shanghai complètent le podium provisoire (218 pts), même sans marquer le moindre point à New York.

Les résultats complets du LGCT de New York ici

(Photo cover © LGCT/Stefano Grasso)