New York, ce dimanche, c’était un peu Lanaken avec une semaine d’avance. Les mêmes visages, les mêmes noms qui claquent, et des résultats qui auraient pu figurer dans le championnat de Belgique. Oui, les Belges ont frappé fort… très fort.

Nicola et Olivier Philippaerts vendredi, Grégory Wathelet samedi, c’était une véritable OPA noire , jaune, rouge sur les épreuves ce week-end au « Global ».
The cherry on top
Et la cerise sur le gâteau, c’est Gilles Thomas qui l’a posée. Aux commandes de Qalista DN (Emerald van ‘t Ruytershof x Landetto), le cavalier belge a dicté son chrono aux dix autres barragistes pour remporter ce nouveau Grand Prix 1m60 du LGCT.
« La première fois que je l’ai montée dans un Grand Prix de ce niveau, c’était à Saint-Tropez. Elle était encore un peu verte, mais elle a tout de suite sauté double sans-faute. Après cette expérience, j’ai pu aborder les épreuves suivantes de manière plus détendue et avec moins de pression.

Qalista a énormément d’énergie, donc je dois rester calme pour l’équilibrer. Avec l’expérience, je sais maintenant qu’elle saute facilement ces gros obstacles. Cela me permet d’être plus serein, même dans un barrage. Dans ce GP, j’ai été rapide, mais en essayant de rester calme parce que je sais qu’elle est naturellement très rapide. » confie Gilles Thomas
Un succès qui refermait un week-end déjà riche en places d’honneur. On aurait pu croire qu’Ermitage Kalone monopolisait son palmarès, mais non : Qalista DN a rappelé que Thomas a plusieurs flèches à son arc. Ce succès à New York marque la troisième victoire du couple en Grand Prix. La première en cinq étoiles. Une victoire qui ne fait que renforcer le brassard de leader de la série, et la place dans le top 10 mondial de Gilles Thomas.

« J’avais déjà de bons résultats auparavant, mais cette victoire est vraiment importante. J’ai eu plusieurs très bons classements ces derniers temps, donc je suis dans une position favorable au classement général de ce Globall, même si la suite dépendra aussi de ce que feront les autres cavaliers. Pour la suite, je vais suivre mon plan initial. Je continuerai à concourir comme prévu et à viser des résultats, car notre équipe est toujours en tête aussi et nous avons besoin de bons points. Heureusement, j’ai plusieurs chevaux, ce qui me permet d’alterner un peu. » confie le numéro un belge.
Un succès au nez et à la barbe… d’un autre Belge, un Philippaerts.

Pas Nicolas, ni Olivier. C’est Thibeault Philippaerts, avec Pittman v/h Lilleveld (Diamant de Semilly x Toulon), qui gagne au jeu des sept familles cette fois en talonnant Thomas à sept dixièmes. Démontrant qu’au plat pays la relève est déjà prête aussi.
Et ce n’est pas tout : au total cinq Belges figurent parmi les dix premiers du Grand Prix. On retient Grégory Wathelet, 6ème avec Ace of Hearts, Emilie Conter, 9ème avec Portobella van’t Fruitkorf, et Koen Vereecke, 10ème avec Merryweather Vt Leeuwerikenhof. Décalage horaire total à New York, dimanche, c’était le 21 juillet, jour de fête nationale.

La seule à interrompre ce festival belge ? Une Suissesse, Nadja Peter Steiner, qui se taille une place sur le podium avec Nice van’t Zorgvliet (Emerald x Heartbreaker), rappelant que le LGCT reste une compétition internationale (on commençait à en douter).
New York a ses gratte-ciel, ses taxis jaunes et sa liberté, mais ce week-end, elle avait surtout une touche sacrément belge. Et ça, les Américains ne sont pas prêts de l’oublier.
Les résultats complets du Grand Prix 5* du LGCT de New York ici
(Photos © LGCT/Stefano Grasso)