L’hiver approche, mais au Qatar, il s’annonce bouillant. Pas de tempête de sable, mais une tempête de zéros : dix millions d’euros de gains (!!!) en perspective. En 2025, le pays avait déjà fait fort avec quatre semaines de CSI5*. En 2026, il passe à la vitesse supérieure : sept concours CSI5* sont dans les tuyaux, en attente d’approbation par la FEI.
Tout est fait pour attirer les cracks : climat doux, infrastructures futuristes, paddocks climatisés et prize money XXL. Du 1er janvier au 4 avril, Doha vivra au rythme des dollars et des chronos.
Le HH The Father Amir Equestrian Tour ouvrira le bal avec quatre semaines de CSI5*, avant de laisser place à une série de classiques déjà cultes :
- le CSI4 HH The Amir’s Sword International Equestrian Festival* (12-14 février),
- le CSI5 CHI Al Shaqab présenté par Longines* (19-21 février),
- le CSI5 Longines Global Champions Tour* (5-7 mars),
- et enfin le CSI4/5 Doha International Equestrian Tour* (11 mars – 4 avril).
En parallèle, Al Shaqab accueillera aussi des épreuves internationales de niveaux inférieurs, du dressage et du para-dressage. Bref, un vrai circuit hivernal XXL qui transformera le Qatar en capitale mondiale du cheval pendant trois mois.

Les ambitions d’un royaume à cheval sur la performance
Derrière cette avalanche de concours et de millions, une idée fixe : placer le Qatar au centre de la carte équestre mondiale.
Bader bin Mohammed Al Darwish, président de la Fédération équestre du Qatar, ne s’en cache pas :
« Nos infrastructures sportives, où se déroulent les compétitions de la saison, seront au centre de l’attention mondiale et contribueront à accélérer et à renforcer le développement des sports équestres aux niveaux régional et international. »
Et de poursuivre :
« Le grand héritage sportif laissé par notre accueil réussi de nombreux concours internationaux majeurs constitue la pierre angulaire de nos ambitions futures. Ces événements renforcent la position du Qatar comme soutien majeur du sport, tout en dynamisant notre économie nationale en attirant le tourisme sportif. »
Le cheval comme vitrine au monde
Le message est clair : le Qatar veut briller autant que des sabots fraichement graissés..
Mohammed Jaber Al Khayarin, directeur du Qatar Equestrian Tour 2026, l’assume sans détour :
« À travers ces concours, le Qatar aspire à devenir le berceau de l’équitation dans le monde et dans la région. Il possède tous les éléments nécessaires pour attirer les meilleurs. »
Entre ambition sportive, prestige politique et marketing millimétré, l’équitation devient au Qatar une vitrine au monde.
Un symbole de modernité, de puissance tranquille et d’ouverture internationale, à condition d’aimer la chaleur (plutôt agréable en cette période) et les paddocks impeccables.
Pendant que l’Europe comptera les flocons ou sera sous la pluie, Les cavaliers du plus haut niveau débuteront l’année dans les meilleures condition, tout en comptant les zéros.
(Photos © Quatar Equestrian Tour)



