Lyon, Eurexpo. Les chevaux piaffent, les cavaliers aussi, alors que dire du public… À partir de ce mercredi, le Longines Equita Lyon remet la gomme. Cinq jours où tout s’accélère, tout se joue, tout se vit à 600 battements minute.
Il y a des concours où l’on vient pour s’afficher, d’autres où l’on vient pour gagner. Et puis il y a Lyon, cette étape où le temps se contracte et les trajectoires deviennent des lignes de poésie tendues à l’extrême. Le public lyonnais connaît la musique : un barrage, un silence, puis un souffle collectif qui se transforme en rugissement quand un cavalier claque un chrono à la limite du réel.

L’année dernière, Richard Vogel avait signé un de ces moments suspendus. United Touch S sous la selle, il avait avalé la piste comme un avion de chasse, plantant tout le monde d’une foulée. Cinq cavaliers dans la même seconde. Le genre de scénario qui font aussi l’histoire d’Equita Lyon.
Vogel, Wathelet, Thijssen : la revanche ou la consécration
Vogel revient, auréolé de son titre de champion d’Europe, pour défendre son trône dans le Grand prix Coupe du monde. Mais derrière, la meute est affûtée.
Grégory Wathelet, cinquième l’an passé, apprécie la piste d’Eurexpo, celle où il triomphait en 2023.
Et dans son sillage, la tornade néerlandaise Sanne Thijssen, . À Oslo, elle a balayé la concurrence de deux secondes avec un Cupcake chaud chaud chaud.

Maher, Ahlmann, Fuchs : les vieux renards dans l’arène

Le Britannique Ben Maher, numéro deux mondial et champion olympique par équipes à Versailles, débarque avec sa précision chirurgicale. Il se bat sur tous les fronts de la Coupe du monde (USA et Europe en tout cas) pour engranger les points valider les points et avoir sa place le plus rapidement possible pour la finale.
Autres pointures: Christian Ahlmann, lui, ne fait jamais le déplacement pour la déco. Et Martin Fuchs, l’homme aux trois victoires consécutives à Lyon, pourrait bien rappeler à tout le monde pourquoi cette piste est, littéralement, son salon.
Les Bleus, entre feu et transmission
Côté tricolore, Julien Épaillard revient en terrain conquis. Le Normand le plus rapide du circuit a fait de Lyon un laboratoire de vitesse et d’instinct. Kevin Staut, lui, connaît les couloirs d’Eurexpo comme sa sellerie : méthodique, efficace, souvent spectaculaire.

Et puis il y a la jeunesse. Jeanne Sadran, Antoine Ermann, génération sans complexes, qui ne regarde plus les stars mais les vise. Ces deux-là ont troqué les rêves pour des podiums, et Lyon pourrait bien être le théâtre de leur bascule vers la légende.
Philippe Rozier, le dernier tour
Il y aura aussi ce moment d’émotion pure : Philippe Rozier, champion olympique à Rio, bouclera à Lyon son dernier cinq étoiles. Un adieu au haut niveau, là où tout a souvent commencé, avec le public debout, les yeux humides et les applaudissements qui disent merci.
Les régionaux de l’étape
Le public aura aussi des raisons de vibrer pour les siens.
Olivier Perreau, médaillé de bronze par équipes aux Jeux de Paris, concourra presque à domicile.
Mégane Moissonnier, victorieuse à Bourg-en-Bresse et quatrième à Barcelone, arrive lancée.
sans oublier Romain Dreyfus qui à Equita est presque dans son jardin.

Retrouvez la liste des cavaliers présents à Equita Lyon ici
Les dresseurs au rendez-vous aussi
Le dressage ne se contentera pas de faire joli à Lyon. Les chevaux et leurs cavaliers vont envoyer du lourd dans le carré. Préparez-vous à de la grâce… et de la précision. Alors, qui pour succéder à Isabell Werth? Becky moody, Pauline Bastin, Larissa Pauluis ou celui qui fait trembler les meilleurs de la discipline, Justin Verboomen…
FEI Jumping Ponies’ Trophy : petits chevaux, grandes émotions
Ce n’est pas la taille qui compte. Les poney seront aussi vecteurs d’émotions fortes à Lyon.
L’étape lyonnaise du FEI Jumping Ponies’ Trophy réunit l’élite européenne de la discipline : la Néerlandaise Liselot Kooremans, les Irlandais Cian McMunn et Charlie Flynn, la Britannique Nelly Lock et sa compatriote Darcy Breen, sans oublier les Suisses Victoria Bek et Jordan Scherbakov.
La France ne sera pas en reste : Brune Faivre, Gabrielle Richard, Victoire Duhamel, Alice Duray ou Baptiste Bougault défendront les couleurs tricolores. Deux épreuves à ne pas manquer, vendredi et samedi.

Un aperçu du tempo lyonnais
- Jeudi 30 octobre : Grand Prix de dressage – la précision à l’état pur.
- Vendredi 31 octobre : World Cup Grand Prix Freestyle et Longines Grand Prix, suivi du spectacle Une Nuit à Equita.
- Samedi 1ᵉʳ novembre : la Driving World Cup et les Equita Masters
- Dimanche 2 novembre : Grand Prix Coupe du monde Longines FEI d’obstacles, le moment de vérité.
Equita Lyon n’est pas un simple rendez-vous sportif. C’est une scène vivante, un lieu de transmission et de rencontre entre disciplines, générations et sensibilités.
Du dressage au saut, de l’attelage au spectacle, en passant par l’équitation western, tout s’y croise avec la même exigence : celle du respect du cheval et de la recherche du geste juste. Sans oublier le salon. des allées vibrantes où se croisent passionnés, éleveurs, selliers, artistes et chevaux de toutes races, vitrine vivante d’un monde équestre multiple et en mouvement.

Ici, le bruit des sabots est une musique, et l’émotion, une constante. Chaque automne, Lyon fait battre un peu plus fort le cœur du monde équestre. Et ce sera le cas cette semaine encore dans la capitale des Gaules.
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