À La Corogne, en fin d’après-midi, Willem Greve a encore frappé. Deux semaines après Stuttgart, le Néerlandais s’est offert une seconde victoire consécutive en Coupe du monde avec l’éblouissante Pretty Woman van’t Paradijs. Un jump-off maîtrisé, deux secondes infligées à la concurrence et, au passage, un ticket pour Fort Worth quasiment composté.
Greve, encore elle, encore lui
La salle comble de Casas Novas n’a pas attendu longtemps pour comprendre : la forme du moment portait un nom très néerlandais et une jument à l’air de ne rien toucher du tout. Avec un chronomètre de 43’’76 dans un barrage réduit à sept élus, Willem Greve et Pretty Woman van’t Paradijs (Vigo d’Arsouilles x Bamako de Muse) ont plié l’affaire proprement, sèchement, comme à Stuttgart deux semaines plus tôt.
La Norvégienne Oda Charlotte Lyngvaer, pourtant incisive avec Carabella vd Neyen Z (Carrera VDL x Lux Z), a essayé, mais bute à 44’’70. Après tout juste deux années de coopération, le couple continue sa montée en puissance.
Une jument qui marche sur l’eau
La paire Greve–Pretty Woman donne surtout l’impression d’avoir enclenché un mode automatique : équilibre réglé au millimètre, relances propres, trajectoires rasantes. De quoi enchaîner les succès dans cette campagne de Coupe du monde, où le Néerlandais prend désormais les commandes du général.
Avec 40 points cumulés, Greve voit son compteur grimper au point de rendre la qualification presque inévitable pour la finale de Fort Worth. De quoi passer l’hiver au chaud.
Golden Boy grandit vite
Derrière la joute Greve–Lyngvaer, Simon Delestre s’est offert la troisième marche du podium en 45’’15 avec Golden Boy DK (Diamant de Semilly x Cash), déjà très compétitif malgré ses neuf ans. Le Français sort du week-end avec un sentiment clair : son jeune crack a les épaules pour jouer dans la cour des grands.
Pour Greve, la tendance est claire : il devient l’homme à battre de cet hiver et un des favoris de la finale. (oui déjà). Pour Pretty Woman, c’est une entrée définitive dans le cercle très fermé des chevaux capables d’empiler les succès en indoor à seulement dix ans.
La Ligue d’Europe occidentale avance, Fort Worth se rapproche et Greve a mis un grand coup d’ordre sur la hiérarchie. Les autres sont prévenus.
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(Photos © FEI/Mackenzie Clark)