Malines, terrain conquis : Andersson récidive, Odina change tout

Publié par Sébastien Boulanger le 30/12/2025

Il y a des cavalières qui s’imposent une fois. Et d’autres qui installent une routine. À Malines, Petronella Andersson fait clairement partie de la seconde catégorie. Déjà lauréate en 2023 avec Cassina Z, la Suédoise a remis ça cette année dans le Grand Prix du CSI 5*-W de Malines, cette fois avec Odina van Klapscheut. Même décor, même maîtrise pour la cavalière Stephex.

Un air suédois dans le Nekkerhal

L’avant-dernière soirée du CSI 5*-W de Malines s’est conclue sous pavillon nordique. À l’intérieur du Nekkerhal, Petronella Andersson a eu le dernier mot dans un Grand Prix qu’elle commence à connaître par cœur.

La compagne de Stephan Conter évoluait en terrain ultra-familier. Et elle l’assume pleinement :

« C’est presque comme un concours à la maison pour moi. Toute mon équipe était là, mon compagnon, mes parents, l’éleveur et les copropriétaires d’Odina. Cette victoire a une saveur très particulière. »

Un parcours signé Vonck, un barrage mérité

Le chef de piste belge Bart Vonck avait sorti le costume sérieux. Sur quarante-sept couples au départ, dix sont parvenus à déjouer les pièges du parcours initial . Pas de petit couac comme la veille avec 18 cavaliers présents au barrage.

Septième à s’élancer dans cette confrontation ultime à dix, Andersson n’a pas tergiversé. Sans en faire trop, mais sans rien lâcher, elle a arrêté le chronomètre en 36’’50, une nouvelle référence après le chrono de son compagnon d’écurie, Daniel Deusser (37.00) déjà tout juste battu par Robert Murphy (36.97).

Murphy y croit, Deusser s’incline

Avant elle, Robert Murphy avait pourtant allumé une mèche sérieuse. En 36’’97 avec Hulde G, le Britannique a brièvement occupé la tête du classement. Suffisant pour espérer, pas pour résister.

Pour Daniel Deusser, ça ne veut décidément pas passer cette semaine à Malines. Deuxième à partir, a livré une copie propre et maîtrisée avec Pepita van’t Meulenhof BR, concluant son barrage en 37’’00. Une troisième place solide, mais frustrante.

Andersson, elle, s’est contentée de suivre son plan

« Je savais que ce serait très rapide, avec beaucoup de très bons chevaux. Mais je connais la vitesse d’Odina. Je me suis concentrée sur mon plan, sans regarder les autres », a résumé la gagnante.

Belges plus ou moins offensifs

Côté belge, Thibeau Spits a ouvert le barrage avec King van Essene. 4 points au final. Idem pour Gilles Thomas, porté par le public, mais pas assez. Une faute sur l’entrée du double avec Chuck Marienshof. Il regardera les autres du pied du podium.

Frederic Vernaet aura aussi tout tenté. Mais une nouvelle fois ne parvient pas à pousser la perf jusqu’au bout. 8 points et une dixième place derrière les autres belges de ce barrage Annelies Vorsselmans, 8ème et Mike van Olst, 6ème.

Odina, la continuité autrement

La performance n’est pas un hasard. Andersson vit une saison d’une régularité remarquable, portée par une jument au caractère bien trempé.

« Odina est une jument fantastique. Elle a du caractère, mais c’est nécessaire à ce niveau. Quand elle est en grande forme, elle est très difficile à battre », explique la Suédoise.

Achetée à sept ans, construite sans brûler les étapes, Odina a décroché sa première grande victoire à dix ans, à Stockholm, avant de s’imposer comme un pilier de l’équipe suédoise. En 2023, c’estCassina Z qui avait offert la victoire malinoise à Andersson. En 2024, Odina prend le relais. Le message est clair : la cavalière sait construire.

Et après ?

Pour 2026, le plan est posé, sans précipitation. Continuer à gagner de grands Grands Prix avec Odina, tandis que les championnats pourraient plutôt s’envisager avec Opaline de W&S.
« Mais c’est toujours bien d’avoir un plan B. » ajoute malicieusement l’amazone.

Retrouvez le classement complet du Grand Prix 5* de Malines ici