King Edward offre le top 10 à Henrik von Eckermann

Publié par Julien Counet le 10/12/2022

Les 10 meilleurs mondiaux sont bels et bien présents pour la finale du top 10 mais ceux qui rêvaient d’un duel entre Caracole de la Roque et King Edward en seront pour leur frais. Après une récolte exceptionnelle depuis fin octobre, Julien Epaillard perd son invincibilité au plus mauvais moment avec deux fautes de la fille de Zandor Z lors du premier tour!

Ils ne seront d’ailleurs que quatre à réussir à boucler un tour initial sans pénalité…. Alors que Peder Fredricson écopera d’un point de temps dépassé avec Catch Me Not S (Cardento) voyant dès lors la lutte finale lui échapper. L’ancien numéro un mondial décidera dès lors de prendre son temps en seconde manche… pour tenter de profiter des erreurs des autres.

Une stratégie payante puisque McLain Ward se fera piéger sur le vertical des tours du Molard avec Contagious (Contagio) malgré le meilleur temps absolu de l’épreuve et une 4ème place finale.  



Marlon Modolo Zanotelli était, cette année, bien présent au départ, lui qui avait été privé de sa première finale du top 10 pour une malheureuse histoire administrative déplorable de non affiliation à l’IJRC en 2021 … traverse cette fois l’obstacle de l’association des cavaliers, dommage! Like a Diamond van het Schaeck (Diamant de Sémilly) faisait de son mieux mais terminera finalement 6ème de cette finale juste derrière Harrie Smolders qui malgré une faute au premier tour aura joué une deuxième manche au chrono avec Monaco (Cassini II).

Deuxième l’an dernier, Henrik von Eckermann est plus motivé que jamais pour tenter d’empocher cette victoire et ce n’est pas pour rien si il a décidé d’emmener son unique King Edward, double médaillé d’or aux championnats du monde d’Herning cette année. Habitué à être très rapide, le couple a toutes les cartes en main … mais à l’entrée de la dernière ligne, la distance ne vient pas comme le suédois l’aurait souhaité et il est obligé d’attendre 48’’42, c’est sans-faute et la tête du provisoire… mais c’est presque deux secondes moins vite que McLain Ward !

Simon Delestre sait aller vite et Cayman Jolly Jumper (Hickstead) a tout pour le faire aussi. Le cavalier français termine sur les chapeaux de roues mais en 49’’35, c’est plus lent ! Delestre est deuxième.

« Cayman n’a que 10 ans. C’est sa première saison de concours à ce niveau. Il a participé aux championnats du monde de Herning et réalisé de magnifiques performances en coupe des nations … mais ce n’est qu’il y a quelques semaines lors de l’étape de Coupe du monde de Madrid que je lui ai demandé d’aller plus vite pour courir réellement son premier barrage. C’est un cheval naturellement rapide et avec des qualités exceptionnelles. Je suis sûr que nous allons faire de grandes choses et même battre un jour Henrik von Eckermann et King Edward … même si notre plus grand atout, c’est que Cayman est plus jeune et donc que lorsque King Edward prendra sa retraite, en toute logique, Cayman sautera toujours ! Au final, c’est sa première venue à Genève et il le fait de la meilleure des manières. Je pense vraiment que c’est un cheval exceptionnel et que les choses prennent la meilleure des tournures. » réagit le Lorrain.

Troisième, Peder Fredericson se voulait positif : « Je suis déçu de mon point de dépassement de temps mais tant qu’à être pénalisé, j’ai voulu prendre mon temps lors de la deuxième manche pour mettre la pression sur les premiers. Pour gagner une telle épreuve, il faut prendre un maximum de risque et je savais donc qu’il y avait une chance que cela puisse me permettre de monter sur le podium. Néanmoins, j’étais assez inquiet car j’avais peur d’avoir pris trop de temps et de me retrouver avec trois points de temps dépassé ce qui m’aurait relégué loin au classement mais heureusement, il n’en était rien. »

Henrik von Eckermann remporte donc sa première Finale du Top 10, un véritable rêve qui devient réalité. « En 2013, lorsque la finale se déroulait à Stockholm et fut remportée par Daniel Deusser, j’ai marché la piste et en discutant, j’avais dit qu’un jour, je remporterais cette épreuve. Après Herning, j’ai accordé du repos à King Edward puis je l’ai remis en route avec comme objectif d’être compétitif ici ! C’est un cheval exceptionnel qui est en train d’entrer dans l’histoire de notre sport et il mérite d’être au palmarès des épreuves les plus prestigieuses comme celle-ci. Cette victoire, c’était vraiment un objectif depuis plusieurs années. Pourtant quand je suis sorti de piste, j’ai bien eu peur de finir deuxième une seconde fois car en abordant ma dernière ligne, je voulais faire 7 foulées … mais je n’ai pas trouvé ma distance en avançant car j’avais pris mon virage un peu trop à l’intérieur et je n’avais pas eu le saut que je voulais sur le vertical précédent. Du coup, j’ai dû attendre … et j’ai eu peur que cela me coûte cher! Dans cette victoire, il y a évidemment beaucoup de Suisse … mais il y a beaucoup de Suisse dans ma vie avec mon épouse et même mon fils qui a également un passeport Suisse … mais aussi le propriétaire de King Edward, Georg Kähny qui est également Suisse. Je suis très heureux aujourd’hui qu’il ait pu être présent alors qu’il était absent l’an dernier à cause de soucis de santé au dos. C’est un immense plaisir de pouvoir monter ce cheval et c’est un plaisir de pouvoir partager cette victoire avec lui aujourd’hui. Notre prochain objectif est désormais déjà dimanche. Nous verrons pour la suite car les chevaux ne sont pas des machines et il faut profiter de chaque victoire et de chaque moment. » réagira Henrik von Eckermann qui a offert dès la remise des prix la montre Rolex du vainqueur à son propriétaire.