Les concours de prestige, le belge de 24 ans a pu en barrer quelques-un sur sa “to do list” de cavalier ces derniers mois.
“Mon oncle a monté quelque fois ici. c’est le plus gros show indoor au monde. Comme j’avais été bon à Calgary, j’ai été sélectionné pour mon premier CHI de Genève. C’est peu dire que j’’étais impatient”.
Et l’espoir flamand n’a pas été déçu.
“Je n’y étais jamais allé en tant que spectateur, mais j’avais regardé plusieurs fois à la télévision. Mais quand vous êtes là et que vous montez, c’est complètement différent.
C’est une piste immense. Cette piste intérieure est plus grande que la plupart des pistes sur lesquelles nous montons en extérieur sur le Global Champions tour. En plus, tous les jours les tribunes sont remplies et il y aune ambiance incroyable. Le public est super avec les cavaliers Suisse bien entendu, mais pas seulement, nous aussi on a eu droit à des applaudissement nourris.”
Mais pour profiter pleinement de sa première expérience dans la capitale suisse, Gilles Thomas devait encore se qualifier pour le Rolex Grand Prix. Tâche qui n’est pas toujours aisée à Genève.
“Oui c’est vrai, on est 50 cavaliers dans le 5* et 40 sont qualifiés pour l’épreuve majeure du week-end. On a tendance à se dire c’est bon, seulement 10 ne participent pas au GP. Mais quand on regarde autour de soi, tous les meilleurs sont là. Donc, on sait qu’il va falloir se battre pour avoir sa qualification. C’était donc important pour moi d’être dans le coup d’entrée lors de la première épreuve qualificative le jeudi. J’étais content car j’ai sauté sans faute cette première épreuve et donc normalement j’étais déjà qualifié pour le Grand Prix. C’est pourquoi j’ai laissé Calleryama (Casall x Contender), mon cheval de GP au repos jusqu’à dimanche. Mais il y avait bien entendu les autres épreuves à disputer, elles étaient aussi importantes. J’avais la chance d’avoir d’autres bons chevaux avec moi qui me permettaient d’être compétitif même si bien entendu l’objectif du week-end était le GP.”
Le cavalier de Meise n’a pas manqué LE rendez-vous du week-end, tenant la dragée haute à beaucoup de ces illustres pairs.
“Dans le Grand Prix j’étais dans les premiers à m’élancer. Après mon tour sans faute, je me suis dit qu’il y aurait peut-être 20 sans faute, finalement il y en a eu 13. C’était déjà bien assez.
Au barrage je partais en 6ème position et avant moi, Daniel Deusser était dans les premiers. J’ai regardé son barrage et il était super rapide. Je me suis dit, “pfiou, ça va être difficile à battre”. Et quand j’ai terminé la dernière ligne de mon barrage, j’étais 2 secondes plus vite que lui. Je me suis dit “Eh bien, je n’ai pas trainé cette fois”. (rires)
J’étais content de ce que j’avais fait. Je ne pensais pas pour autant à la victoire., Quoique car j’étais sans faute et j’avais un super chrono. Je me disais que c’était une belle performance car j’avais battu Daniel qui est un cavalier rapide et qui était en lice pour le bonus après sa victoire de Calgary et je savais qu’il était concentré et qu’il avait tout donné pour viser la victoire. A Genève, le prize money est énorme pour le vainqueur et à la fin, super motivés par l’enjeu, Shane Sweetnam, Martin Fuchs et McLain Ward ont aussi tout donné et sont passés devant.. Bien entendu, je suis déjà super heureux de terminer 4ème. C’est le concours numéro 1 en indoor et tous concours confondus c’est peut être le 3ème plus important après Aix La Chapelle et Calgary. Je visais un double sans faute, mais réaliser un tel résultat dans un barrage aussi relevé et aussi disputé, c’est comme si j’avais gagné. Pour une première fois, c’était plutôt pas mal, ça va être difficile de faire mieux. (rires)
Je suis très content de Calleryama. Je n’avais participé à aucune manche de Coupe du monde car je voulais la préserver pour Genève. C’est une super préparation pour le CSIW 5* de Malines, c’est aussi pour préparer ce concours que je venais à Genève.
Ce résultat en poche, Gilles Thomas a quitté le CHI de Genève avec le souhait d’y revenir dès l’année prochaine. Et pourquoi pas dans quelques années pour venir y monter la Finale du Top Ten.
“J’en ai profité pour regarder aussi les autres épreuves. La Finale du Top Ten en faisait partie bien entendu. C’est une épreuve incroyable avec les meilleurs cavaliers qui montent les meilleurs chevaux. C’était du grand spectacle. Et c’est clair que participer à un championnat un jour fait partie de mes grands objectifs de carrière, mais monter une finale du Top Ten, ce serait bien aussi.
A Genève, j’ai aussi eu l’occasion de regarder l’attelage. J’ai eu la chance de participer à quelques manches de Coupe du monde sur lesquelles aussi il y a des épreuves d’attelage et j’ai toujours bien aimé. Ici encore à Genève, j’ai retrouvé cette ambiance incroyable avec la musique et le spectacle donné par les meneurs. En plus il y avait quelques Belges dans la compétition donc c’était vraiment sympa à regarder. Je n’ai malheureusement pas pu voir le cross cette fois. Mais qui sait, peut-être une prochaine fois, car quand on monte un concours comme ça, c’est comme Hickstead ou Calgary, on a envie d’y revenir. Donc pourquoi pas l’année prochaine. Même si ce sera difficile de faire mieux ou même aussi bien que cette année.”