Ä Fontainebleau, ils étaient 65 à prendre part à ce Master Pro Elite d’une chasse qui s’est révélée très fautive mais absolument pas piégeuse. Les organisateurs du Printemps des Sports Equestres espéraient une épreuve disputée avec un plateau relativement homogène, l’objectif est atteint. Cette épreuve de vitesse aura fait beaucoup de dégâts, mais finalement, ce sont les couples les plus expérimentés qui sont devant !
C’est Juliette Faligot qui tire au mieux son épingle du jeu en prenant la tête avec sa fidèle Arqana de Riverland (Cornet Obolensky) avec un très beau sans faute.
« J’ai fait le choix de venir sur ce concours en n’emmenant qu’Arqana pour le championnat et aucun autre cheval. Je voulais vraiment rester focus sur mon objectif. C’est un évènement important pour nous. Je ne voulais pas spécialement viser la victoire aujourd’hui. Je voulais juste faire un parcours sans faute en serrant mes virages et finalement, ça a suffi. Je ne pensais pas que le tour serait si fautif mais le 4, le double numéro 6 et le 10 ont vraiment effectué leur travail. Il est clair qu’avec ma jument, on se connait par cœur et ça aide pour des parcours comme aujourd’hui. Maintenant, on va essayer de continuer à faire du sans-faute. Je suis venue faire le championnat pour la première fois l’an dernier et nous avions fini sixième, nous verrons bien la suite dimanche. Je n’ai pas de plan précis, juste le souhait que l’on reste froides dans nos têtes et d’essayer d’aligner les 0.
L’histoire avec Arqana est une belle histoire : le haras des Princes me l’a confiée dans l’hiver de ses six à sept ans, je l’ai travaillée et puis ses propriétaires ont décidé de la vendre. Je l’ai alors achetée avec ma mère. Depuis, elle n’a fait qu’évoluer. Elle n’a presque que des qualités. Elle est gentille, elle sait pourquoi elle est là, elle me procure énormément de plaisir, et je crois qu’elle en prend également : quand elle entre en piste, elle devient une vraie guerrière. » expliquera Juliette Faligot
Les femmes sont en bon ordre pour prendre la succession de Pénélope Leprévost (qui ne remet pas son titre en jeu cette année) puisque Maelle Martin accroche la deuxième place avec son atypique mais très impressionnante Bise des Bardellieres (Lamm de Fetan).
« C’est une super bonne jument. Elle est très sensible et elle est super drôle car elle m’épate à chaque fois. Elle a sa façon mais elle ne veut vraiment pas faire tomber les barres et elle fait du mieux qu’elle peut. J’ai vraiment de la chance d’avoir une telle jument. On espère évidemment faire le plus de sans faute possible en montant assez bien pour qu’elle puisse y arriver. » réagit Maelle Martin
A la troisième place, Fantasio Floreval Z, sous la selle de Cédric Hurel, rend le plus beau des hommages à son père Florian de la Vie (alias Bazooka de Hus). L’étalon disparu d’une crise cardiaque quelques jours plus tôt à l’élevage du Houmier, en Belgique, où la famille Gustin en prenait grand soin depuis une dizaine d’année.
François Xavier Boudant avait réalisé un parcours très rapide avec son fidèle Brazyl du Mezel (Haloubet de Gorze), mais une faute les ont renvoyé au pied du podium, juste devant Simon Delestre sur I Amelusina R (Dexter R) et Roger Yves Bost sur Ballerine du Vilpion (Baloubet du Rouet). Eux aussi pénalisé de 4 secondes pour une faute à l’instar de la plupart des favoris qui sont passés au travers de cette épreuve d’ouverture.
Juste derrière à la 7ème place (alors qu’elle était partie relativement tôt dans l’épreuves), l’inusable Alexandra Leederman et son petit, mais toujours aussi agile, Requiem de Talma (Cento) qui répond encore une fois présent malgré ses 18 ans.
