Le stade équestre du Grand Parc équestre de Compiègne revit ! Le projet de réhabilitation est une réussite complète. La piste en herbe très peu utilisée a fait place à une somptueuse piste en sable qui a été magnifiquement bien intégrée dans ce cadre somptueux de verdure.
De plus, le programme sportif des dernières semaines aura été bien chargé avec un CSIO pour les jeunes cavaliers, un CDIO5* réunissant les meilleurs dresseurs du moment, alors que la semaine prochaine, c’est un concours international d’attelage de tradition qui se déroulera. Au milieu de tout cela, ce CSI3*. Organisé par Grand Prix, Compiègne Classic a, pour autant, gardé sa propre identité. Si le concours n’a pas été épargné par la météo avec de violents orages, le Grand Prix s’est déroulé sous le soleil et devant un public très nombreux qui aura donné une véritable âme à cet incroyable site.
60 partants … qui ont dû se qualifier pour le Grand Prix, cela fait beaucoup et cela donne parfois de gros scores mais cela permet aussi à beaucoup de se tester sur un plus haut niveau, dans un cadre et une atmosphère que tout sportif souhaite. Après l’écrémage, ils ne seront que huit qualifiés pour le barrage, Guillaume Batillat se faisant piéger par le chronomètre avec Egée Levaillant (Quaprice Bois Margot), une jeune jument de 8 ans issue encore une fois de l’excellente souche de Jumpy de Kreisker.
Le Britannique, Karl Robins, qui déclarera finalement forfait pour le barrage ne pourra donc venir perturber le quadruplé français en tête du classement de ce Grand Prix. Une épreuve lors de laquelle Valentin Marcotte aura tout simplement été imprenable avec l’étalon Diego del Caribe (Kannan x Quidam de Revel). Troisième du championnat de France Pro 1, le couple a continué sa montée en puissance pour une première victoire à ce niveau.
« Diego appartient aux écuries du Neufmanoir de David Lecach. Je le monte depuis une bonne année maintenant mais uniquement en concours. C’est un cheval que j’ai toujours beaucoup aimé dans ses années de formation. David est mon voisin, nous nous connaissons depuis longtemps. Maintenant, je vais monter Diego une fois par semaine chez lui alors que son personnel s’en occupe le reste de la semaine et c’est un véritable plaisir de le monter. C’est ma première victoire en trois étoiles aujourd’hui et cela ponctue une très belle évolution du cheval depuis un an. Au début, il était un peu timide et plus il avance, plus il se donne. Aujourd’hui, c’est difficile de savoir où il va s’arrêter. Je suis très content de lui. C’est certain que pour une fois, ce ne sera pas ma décision de le vendre mais bien celle de son propriétaire. J’ai beaucoup de chance de travailler avec quelqu’un comme David Lecach. Je prends très rarement des chevaux de propriétaire au travail, simplement parce que je pense que dans notre région, il y a très peu de gens qui ont des chevaux de cette qualité. Après, le garder ou le vendre, ce sera sa décision. Cette victoire est d’autant plus belle car c’est un véritable travail d’équipe. C’est sympa aussi. Diego avait pris beaucoup de maturité dans le championnat Pro 1 et ici, je voulais le tester un peu une nouvelle fois. On l’avait mis un peu sur la hauteur fin de l’an dernier et puis on l’avait redescendu quelque peu. Il n’a que 10 ans et nous y avons été de manière très progressive avec lui. Aujourd’hui, le test est validé. » s’amuse Valentin Marcotte.
Derrière, les autres n’ont rien pu faire! Dernière à s’élancer, Mégane Moissonnier n’a pu faire mieux que de se hisser à la deuxième place de ce Grand Prix avec son imposant Bracadabra (Pacific des Essarts).
« Je pense que j’ai perdu du temps en allant sur la barre de spa. Je voulais assurer un peu sans le mettre trop à l’effort en début de barrage et du coup, je fais une ou deux foulées de trop dans ce virage. des foulées qui me coûtent les quarante centièmes qui me privent de la victoire. Je suis néanmoins très contente de Bracadabra. Il a mis un peu de temps à se remettre bien dans le concours cette saison et là, il commence à être véritablement au top de sa forme, ce qui est très positif pour la suite. » assure le cavalière des écuries Guillet.
Egalement double sans-faute juste devant le local Nicolas Delmotte (qui n’aura pu éviter une faute avec Ilex VP malgré un barrage très rapide), Christophe Grangier pouvait savourer ce beau podium avec son étalon Catch Boom Bang (Cornet’s Prinz).
« Catch Boom a fait une très bonne saison 2022 et j’ai eu la chance de pouvoir racheter une partie du cheval avec David Abensur et l’élevage des Adelys. Cet hiver, il a été au prélèvement et du coup, la remise en route a été un peu plus longue et difficile. Il a très bien sauté dans une épreuve ranking à Nancy il y a deux semaines, mais je trouvais que c’était un peu tôt pour lui faire faire le Grand Prix. Ce week-end, il a été sans-faute en étant très bien dans l’épreuve 145, du coup, je n’ai pas couru dans le Grand Prix … et là, il était vraiment bien. Je suis ravi du week-end. J’ai une 7 ans, Go Up de Vilette, qui a pris énormément d’expérience et j’ai un 8 ans, Cornet’s Dream (qui est également un fils de Cornet’s Prinz), qui débutait les 140 et s’est très bien comporté. Nous n’avons pas eu trop de chance ce week-end avec la météo, mais pour le Grand Prix, le temps était de la partie. le site a retrouvé vie et c’est vraiment un endroit magnifique. Je ne pense pas que je pouvais aller vraiment plus vite au barrage. Par contre, du 6 au 15, je me suis retrouvé vraiment fort à l’extérieur des traces. C’est un côté où il tourne beaucoup moins bien et j’ai perdu au moins une seconde à cet endroit… mais je n’ai pas trop de regret. Je suis vraiment ravi du cheval. » explique Christophe Grangier alors que l’ensemble du staff fédéral était sur place pour observer les couples tricolores.
Les résultats du Grand Prix *** de Compiègne