Sires of the World 2023 pour Cornet Iberio

Publié par Julien Counet le 22/09/2023

La pluie aura eu son rôle à jouer durant cette épreuve des Sires of the World (épreuve annexe des Championnats du monde pour jeunes chevaux avec le Championnat de Belgique) d’autant que les cavaliers n’auront cette fois pas pu profiter d’un toit au-dessus des paddocks comme c’était le cas depuis de très nombreuses années, à Lanaken. Si le parcours de Bernard Mathy n’avait pas paru insurmontable à la reconnaissance (il était parfaitement dosé) … il aura occasionné finalement beaucoup de fautes! Au final, ils ne seront que huit à avoir bouclé le parcours sans pénalité.

Le soleil est revenu pour un barrage dans lequel l’Allemand des écuries Schockemoehle, Philipp Rüping a réussi à qualifier deux chevaux  Il signera un beau sans faute avec le très prisé Casallco (Casall x Contender) mais échouera au pied du podium.

Juste devant notre coup de cœur du jour, le jeune Mathieu Bourdeaud’Hui avec l’étalon des écuries Krismar, Oscar the Homage (Quint vh Maarlo x Elton). Membre de l’équipe belge médaillée d’argent aux Championnats d’Europe Young Riders cet été à Gorla Minore (où ils finissaient 13ème en individuel). iIs s’élançaient en dernière position du barrage mais ne pourront rivaliser avec la concurrence réussissant néanmoins un magnifique double sans faute avec une très belle équitation. Un jeune homme qu’il faudra tenir à l’œil…

Les années passent mais n’atteignent pas Faldiano (Heartbreaker x Jus de Pomme). Déjà sur le podium l’an dernier, il réitère sa performance à 18 ans au terme d’un très beau barrage bien géré par Jens Vandenberk.

« Tant que Faldiano se sent bien et que je sens qu’il aime toujours sauter comme c’est le cas actuellement, je continue mais je n’ai aucun plan. Vous dire si nous serons encore là l’an prochain, je n’en ai aucune idée ! C’est vrai que j’avais fait de cette épreuve un objectif. Les deux derniers concours, je l’avais mis dans de plus petites épreuves pour qu’il ait la vie facile et cela a porté ses fruits aujourd’hui. Je n’ai aucun regret, je n’aurais pas pu faire mieux et je suis très heureux d’être sur le podium. Après son podium l’an dernier et même si je ne suis pas du tout étalonnier, Faldiano a sailli 55 juments. Beaucoup de professionnels m’ont dit que c’était vraiment bien. Lorsque l’heure de la retraite sera venue, il se consacrera pleinement à la monte … mais je n’ai pas encore décidé où il sera stationné. » explique Jens Vandenberk.

Gilles Thomas n’est pas le genre de personne à baisser les bras et petit à petit, il se rapproche de cette victoire qui lui résiste dans ces « Sires »! Troisième en 2021, quatrième en 2022, les voici deuxièmes avec Feromas van Beek Z (Fantomas de Muze x Tangelo vd Zuuthoeve) qui aura une nouvelle fois montré ses qualités et une régularité exceptionnelle.

« C’est un cheval très compétitif tout au long de l’année… mais ici, nous n’avons pas été rapide assez. Je suis néanmoins très content quand on voit une telle régularité, on peut comprendre les qualités incroyables de ce cheval. Les Sires restent une épreuve privilégiée car ils permettent aux éleveurs de voir des étalons qui sautent désormais aux quatre coins de la planète. C’est une opportunité énorme de les voir en vrai ou même de prendre une photo avec eux au paddock. On voit que le public répond toujours présent pour y assister. »

Mais devant, un homme a réussi à griller la priorité aux belges : Denis Lynch. Avec l’étalon de 11 ans, Cornet Iberio (Cornet Obolensky x Iberio) l’Irlandais réussit à conserver 39 centièmes de secondes sur Gilles Thomas.

« Je monte Cornet Iberio depuis ses cinq ans. Il a toujours été très compétitif et il l’est encore aujourd’hui. C’est un cheval à qui vous demandez d’être en 4ème vitesse, il est en 4ème. Si vous passez la 5ème, il en fait de même … mais ici comme je savais que Gilles Thomas venait derrière moi avec ce cheval que j’ai déjà vu au Global Champions Tour et que je sais très compétitif, j’ai attaqué. J’ai mis la 6ème et Cornet a fait ce qu’il fallait. C’est un vrai battant et c’est sans aucun doute sa qualité première » glisse Denis Lynch.