Le MET, joyau équestre de la Méditerranée

Publié par Sébastien Boulanger le 03/06/2025

Rencontre avec Bettina Pöhls, directrice passionnée et pilier de l’événement.

Entre Valence et Alicante, les embruns méditerranéens caressent les palmiers qui bordent les pistes du Mediterranean Equestrian Tour (MET). Des pistes où le calme règne depuis quelques semaines et depuis que le Spring MET 2025 s’est refermé après 4 mois de compétition. C’est en effet ici, à Oliva Nova, que depuis 2012, cavaliers amateurs et stars du jumping mondial se retrouvent pour préparer leurs saisons, faire progresser leurs jeunes chevaux ou juste prendre du plaisir et profiter d’un cadre idyllique. À la tête de ce rendez-vous désormais incontournable: Bettina Pöls, une Allemande discrète mais déterminée, qui a façonné, modernisé et propulsé le MET vers les sommets.

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Une histoire de passion et d’évolution

« J’ai commencé au MET dès le début, en 2012, en tant qu’agent », raconte Bettina Pöls. « Je m’occupais des clients, je devais les faire venir. À côté, j’aidais ici, je travaillais au bureau. » Trois ans plus tard, l’organisation lui propose de prendre la direction du concours. « Et voilà comment ça a commencé », résume-t-elle sobrement.

Depuis, le MET a profondément évolué. « Grâce aux investissements constants de notre actionnaire, nous avons modernisé les installations, développé l’infrastructure, attiré plus de participants et proposé des primes intéressantes. » Une croissance maîtrisée, menée avec rigueur dans un univers concurrentiel : celui des tournées équestres hivernales.

L’atout unique d’un site compact et fonctionnel

Le succès du MET, Bettina l’explique aussi par la configuration du site. « C’est un lieu très compact. Depuis le cœur du complexe, on peut voir les trois pistes. Les professionnels peuvent entraîner leurs chevaux tout en gardant un œil sur leurs clients. » Un confort logistique qui séduit les plus grands noms du sport : Scott Brash, Ben Maher, Sergio Alvarez Moya, Julien Epaillard, Christian Kukuk ou encore Jérôme Guéry figurent parmi les habitués des lieux.

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Autre point fort : la gestion de la participation. « La demande est forte, mais nous restons fidèles au principe du ‘premier arrivé, premier servi’. Beaucoup de clients fidèles réservent dès la fin de leur MET pour le MET suivant. »

Le MET, entre sport de haut niveau et douceur de vivre

Mais au MET, tout ne se joue pas uniquement en carrière. « L’atout, ici, c’est aussi l’environnement », sourit Bettina. « La plage, les restaurants, l’ambiance méditerranéenne… C’est un vrai cadre de vacances. Les cavaliers aiment offrir une parenthèse à leurs chevaux, surtout ceux en reprise ou les jeunes. Beaucoup viennent en famille ici d’ailleurs. »

Les chiffres témoignent de l’ampleur de l’événement : « En février et mars, deux tournées complètes avec 1 000 chevaux chacune. En janvier et avril, environ 800 chevaux par semaine. Au total, environ 3 600 chevaux sur le printemps ! »

Une gestion millimétrée, toute l’année

Derrière cette machine bien huilée, une équipe nombreuse et mobilisée. « Pendant les sept mois de concours, environ 95 personnes travaillent ici. Et en été, 16 restent à plein temps pour préparer la saison suivante, réparer les installations, améliorer les équipements. » Car l’évolution est constante : nouveaux chemins, espaces de restauration, entretien des pistes… « Grâce à notre actionnaire, on essaie d’améliorer chaque année un petit détail pour rester à la hauteur. »

La plage, signature du MET

Symbole incontournable du MET : les chevaux sur la plage. « C’est vraiment une image forte de notre identité. On la retrouve partout sur les réseaux sociaux. Mais cela demande de l’organisation. Les cavaliers y sont autorisés tôt le matin, et on a du personnel pour gérer les interactions avec les promeneurs, les habitants… ainsi qu’un service de nettoyage, bien sûr. »

Loin d’être une contrainte, cette cohabitation s’avère bénéfique : « Les touristes adorent. Voir des chevaux à la plage, c’est magique pour eux aussi. »

Un site capable d’accueillir des championnats… mais concentré sur sa mission principale

En juillet 2022, le MET a accueilli les Championnats d’Europe Jeunes, après avoir organisé des Championnats d’Espagne et des concours nationaux de dressage. « On a les capacités, mais notre équipe est déjà très mobilisée. Et chacun a aussi besoin de repos en été. Pour l’instant, notre priorité reste clairement le MET. »

Treize années de souvenirs et une passion intacte

Après treize éditions, que retient Bettina ? « Il y aurait de quoi écrire un livre ! Chaque jour, il se passe quelque chose. On ne s’ennuie jamais ici. » Une aventure humaine, sportive et logistique qui a fait du MET bien plus qu’un simple concours : une destination, une ambiance, une institution.

Sous la direction attentive de Bettina Pöhls, le MET poursuit sa route, entre ambition et fidélité à ses valeurs. Dès le 29 septembre, les sabots fouleront à nouveau le sable d’Oliva pour l’Autumn MET et trois mois de compétition des jeunes chevaux jusqu’au 3*. Au bord de la Méditerranée, dans ce coin de paradis équestre, le galop des chevaux n’est pas près de s’arrêter.