Pony-Mounted Games : Ghlin s’enflamme pour les Mondiaux 2025

Publié par Sébastien Boulanger le 16/08/2025

L’Hippodrome de Wallonie, à Ghlin (Mons), est en ébullition (et pas seulement à cause des températures caniculaires). Depuis ce mercredi 13 août, des cavaliers venus des quatre coins du globe enchaînent relais, slaloms et courses à toute allure, lors des Championnats du Monde par équipe de Pony-Mounted Games. Une discipline spectaculaire, pleine d’adrénaline et de complicité entre l’homme et sa monture.

Le show est lancé… et bien lancé

Ce rendez-vous international, porté par la Ligue Équestre Wallonie-Bruxelles (LEWB) et le comité organisateur, l’asbl Belgian Pony Games Association , formée pour l’occasion, s’étale jusqu’au 17 août et est rythmé par des entraînements musclés, une cérémonie d’ouverture pleine d’enthousiasme, des qualifications multiples, avant les finales et une soirée de gala électrique.

Derrière les jeux, une armée de bénévoles. Andrea Lohée, membre du comité organisateur, rappelle l’ampleur du chantier :

« Nous avons commencé il y a plus de deux ans. Il fallait valider un dossier, trouver le lieu, vérifier les infrastructures. Puis nous avons créé une ASBL spécifique, monté des commissions pour avancer en parallèle. Rien que la météo nous a obligés à adapter les plannings. »

Avec une trentaine de personnes impliquées en coulisses, 160 cavaliers et coachs sur le terrain, et près de 500 spectateurs par jour, Ghlin vit à l’heure mondiale. Et tout cela dans une chaleur écrasante :

Depuis l’annonce de l’événement en janvier 2023, la « petite équipe bénévole mais over-motivée » n’a cessé de préparer le terrain, forte d’expériences antérieures sur les Mondiaux 2018 ou les Européens 2014.

La Belgique n’en est donc pas à son coup d’essai : c’est la 4ème fois que le plat pays accueille les mondiaux. Ghlin, planté dans le paysage du Hainaut, se transforme en temple du poney-sport avec campement international et épreuves fun (mais hyper règlementées) en tous genres. L’engouement est là entre promesses sportives, ambiance bon esprit, et une discipline hyper-formatrice pour les jeunes. Il aura toutefois fallu composer avec une température plus qu’estivale, flirtant régulièrement avec les 30 degrés. La règle internationale est stricte : au-delà de 34°C, tout jeu est interdit, priorité absolue à la santé des poneys et des cavaliers.

La sélection belge : du talent à domicile

Coup d’œil du côté des diables belges : deux équipes officielles sont sur la ligne de départ, en catégories U18 et Open, chacune composée de six cavaliers triés sur le volet.
U18: Leandro Cipolletti, Lisa Moraitis, Alexia Fransen, Bastien Lecloux, Marie Vincicot, Alicia Abinet
Open : Cyril Van Essche, Didrik Lasanow, Morgane Jossart, Léane Ponette, Amaury Robben, Clara Constant.

Sélectionnés après un parcours rigoureux mêlant entraînements ciblés et performances nationales et internationales, ils ont aujourd’hui la lourde tâche, et le privilège, de défendre les couleurs du pays tout entier à domicile.

« Un championnat du monde, c’est déjà une grosse échéance. Mais quand il se déroule chez nous, c’est encore plus particulier. On veut montrer ce sport qu’on adore au monde entier, et surtout devant nos proches. Notre objectif est simple : hisser nos deux équipes en finale et présenter ce sport qu’on aime de la meilleure des manières » nous confie Anaïs Vandael, la coach nationale belge.

Une saveur vraiment mondiale

Si les tribunes vibrent pour la Belgique, l’événement prend une ampleur planétaire grâce à la présence de nations venues de loin : la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou encore les États-Unis ont fait le voyage pour l’occasion. Face à eux, les cadors européens: Angleterre, Irlande, France, Italie jouent presque « à domicile ».

Mais pour les équipes extra-européennes, la partie se corse : impossible de transporter leurs propres poneys, le coût logistique étant astronomique. Résultat : elles doivent s’accommoder de montures louées en Suisse, en France ou en Belgique pour l’occasion. Une contrainte supplémentaire qui pimente la compétition et souligne encore plus la performance de ces cavaliers, capables de créer une complicité express avec des poneys qu’ils découvrent à peine.

Le Pony-Games, c’est quoi, en vrai ?

Né dans les années 1950 en Angleterre, le Pony-Games (ou Mounted-Games à l’international) est un sport équestre fun et technique. Il repose sur la vitesse, la précision, la coordination et un fair-play de rigueur à travers une multitudes de jeux d’adresse, de précision ou de coordination. Ici, on ne parle pas que de performances : on célèbre aussi la confiance, l’esprit d’équipe, la persévérance et le respect du poney. Un vrai spectacle vivant, souvent applaudi à grand renfort de « go England, vai Italia ! » ou « allez, allez» par un public conquis qui se prend lui aussi vite au jeu.

Verdict ?

Une semaine qui oscille entre compétition haut niveau, ambiance conviviale, moments de tension et éclats de rire. Exactement ce qui fait la force du Pony-Games. Ghlin, sous le ciel belge, bat au rythme des sabots, des encouragements, et de l’amour partagé pour cette discipline unique.

Alors, que vous soyez fan d’équitation, parent d’un gamin poney-mania, ou juste curieux en quête d’un spectacle sportif atypique, foncez : l’Hippodrome de Wallonie est encore ce week-end le cœur palpitant de la planète Pony-Mounted Games.