Touch of Joy, l’étincelle maison de Thibeau Spits à Lanaken

Publié par Sébastien Boulanger le 29/09/2025

Lanaken, championnat du monde des 6 ans. Dans l’arène, les regards fixent un couple qui respire l’histoire familiale. Thibeau Spits rentre en piste avec Touch of Joy Dwerse Hagen (Nixon van’t Meulenhof x Casall) parée d’une couverture « bleu Zangersheide ». Le couple vient de terminer 3ème. Mais pour le cavalier belge, ce podium n’est pas un simple résultat, c’est un symbole.

« Pour moi, comme pour toute ma famille, c’est très particulier. Nous sommes passionnés d’élevage, et chaque année ce concours est très spécial, surtout avec des chevaux qui sont nés chez nous à l’élevage Dwerse Hagen », explique Thibeau.

Il savait qu’il avait un coup à jouer. « Honnêtement, je savais qu’avec ce cheval, j’avais une chance de gagner. Surtout une fois qualifié pour le barrage. Au début, j’étais un peu déçu avec cette troisième place, mais à la fin je dois être très content pour tout ce que mon cheval a donné. Elle est encore verte et on ne se connaît pas encore très bien. Je lui suis vraiment reconnaissant pour tous ses efforts. »

Une passation entre frères

Touch of Joy n’est pas arrivée dans le piquet de Thibeau par hasard. Jusqu’à très récemment, c’était son frère Marnick qui la montait. « Il a encore fait les championnats de Gesves. Et puis ça a toujours été le plan que ce soit moi qui la monte après, en vue de ces championnats du monde. Il voulait vraiment faire Gesves avec elle car il savait que c’était un très bon cheval. Il a terminé 3ᵉ dans le cycle national. Après, j’ai pris la jument. »

Dès les premiers sauts, le déclic. « Quand je sautais à la maison, je savais que c’était un cheval pour être ici à Lanaken et y être compétitif. Après je l’ai prise au concours et là j’ai senti qu’on n’était pas encore vraiment un couple. On voyait que c’était différent pour elle de la manière de monter de mon frère. Et ça je trouve qu’elle a appris très vite. Car ici j’ai eu le sentiment que tout allait facilement. »

Une lignée en or

Touch of Joy n’est pas n’importe qui : c’est la fille de Classic Touch DH (Casall x Corrado I), jument qui a offert à Thibeau un double titre européen Young Rider en 2022 à Oliva. « Ensuite, elle a été vendue aux États-Unis. C’est déjà sa deuxième fille à avoir une médaille de bronze ici à Lanaken. C’était Precious, l’année dernière, avec Olivier Philippaerts dans les 7 ans. Tout ce que cette jument Classic Touch et ses produits nous ont donné, c’est incroyable. »

(© FEI/Hervé Bonnaud/OneClicPhoto)

Pourtant, Touch of Joy n’est pas un copier-coller de sa mère. « Elle n’est pas vraiment la Classic Touch typique. Elle est très brutale comme les deux Cornet (Paulien Dwerse Hagen qui saute maintenant 1m55 et Precious Dwerse Hagen qui saute 1m60).

(© FEI/Hervé Bonnaud/OneClicPhoto)

Classic Touch était un peu plus timide. Mais en piste, ils sont tous très intelligents. Et aussi dans le travail ce sont tous de bons chevaux avec un bon mental. »

Zéro pression, 100 % fierté

Cette année, Thibeau est venu à Lanaken avec un état d’esprit plus léger. « Ça dépend un peu des chevaux avec lesquels on vient. Cette année, je ne m’étais pas mis trop de pression car je pensais que parmi mes jeunes chevaux il n’y en avait pas encore un de vraiment prêt pour être très compétitifs, contrairement à l’année passée.

J’étais venu avec Rozelien Dwerse Hagen avec qui j’avais terminé 6ᵉ dans les 7 ans. Cette année je n’avais pas du tout la même pression. Je pense que c’était bien pour les chevaux et pour moi aussi. D’avoir tous les trois chevaux en finale (Sissi Star d’Augustijn  dans les 7 ans et Ustino vd Bisschop dans les 5 ans et donc Touch of Joy dans les 6 ans) est vraiment une grande fierté. »

L’avenir ?

Touch of Joy va maintenant souffler un peu. « Elle va prendre un peu de repos et puis en hiver, je pense que c’est moi qui vais continuer avec. » Et pour la suite de la saga Classic Touch ? « Je pense que Touch of Joy est presque la dernière. Je pense qu’on a juste encore une jument de 4 ans Comme Il Faut Plus qui reste. Donc oui peut-être que je viendrai un jour avec elle. On verra. » conclut Thibeau Spits