« PG » Bucci, le meilleur de la saison de LLN.

Publié par Sébastien Boulanger le 07/10/2025

Piergiorgio Bucci, alias « PG », n’est pas passé à côté de sa saison en Ligue des Nations. Bien au contraire. Le cavalier italien a signé une campagne solide, ponctuée à Barcelone par le titre de meilleur cavalier de la Longines League of Nations, sauvant au passage l’honneur d’une Squadra Azzurra repartie bredouille de Catalogne. Et le bonus, son hongre Hantano ( a été sacré meilleur cheval de la compétition, tandis que sa groom Yulia Khokryakova était aussi récompensée. Carton plein.

L’élégance italienne en action

PG, c’est le genre de cavalier qui déroule sans trembler. Cette année, il a signé une partition aussi régulière qu’un concerto de Vivaldi:
Abu Dhabi pour commencer : 8 et 0 avec Kiss Me Fabulesse (Casago x Plot Blue) avant d’enchainer à Ocala, en mars : 4 et 0. Rotterdam, en juin : 8 et 0. Et apothéose à Gassin, avec un double sans-faute d’Hantano (Quasimodo Z x Numero Uno), son KWPN de 13 ans.

À Barcelone, la semaine a été tout sauf anecdotique. Avant la finale de la Ligue, Bucci s’est offert une 3ᵉ place dans le Grand Prix 5* avec Kiss Me Fabulesse. Puis, dans la grande finale, il a sorti un 4 et un 0 avec Hantano (Quasimodo Z x Numero Uno) solide, précis, dans le tempo.

(©FEI/Leanjo de Koster)

« Je suis très fier», confie Piergiorgio. «C’est une grande fierté, non seulement pour moi, mais aussi pour mon cheval et sa propriétaire. Hantano est un cheval très spécial, et il mérite vraiment cette récompense. J’avais fait de cette ligue un réel objectif en début d’année. Mais je ne savais pas qu’il y a avait ce classement du meilleur cavalier sur l’ensemble de la compétition. Je l’ai appris juste avant Barcelone. Mais si je l’avais su, dès le début j’aurais pu dire que j’étais un candidat, tellement mon cheval est régulier.»

La récompense pour sa groom, Yulia? Aussi bien à propos, selon Bucci: « Les soigneurs font énormément pour nous et nos chevaux. C’est presque plus important que ce que nous faisons nous-mêmes ! C’est une belle manière de ne pas les oublier et de reconnaître tout le travail qu’ils accomplissent. c’était vraiment une bonne initiative de remettre ce trophée également.»

(©FEI/Leanjo de Koster)

Hantano, un cheval au grand cœur

L’histoire d’Hantano, c’est celle d’un bon cheval tombé entre les bonnes mains.

« C’est Karina Aziz qui l’a acheté quand il avait huit ans. Elle l’a monté pendant environ deux ans. Elle a fait un très bon travail, parce que le cheval a une technique un peu particulière, il est extrêmement attentif et pas toujours facile à monter.
Elle a obtenu de bons résultats en deux et trois étoiles, puis elle a senti qu’il avait encore plus de potentiel. Elle m’a alors demandé de l’essayer.
» et le reste appartient à l’histoire, celle d’un couple solide, régulier, et diablement efficace.

Une saison en bleu et en relief

Cette distinction individuelle ne masque pas la dimension collective du parcours de l’Italie. L’équipe menée par Bucci a connu une saison contrastée, entre coups d’éclat et déceptions.

«On a payé très cher le fait que les trois scores comptent dans la deuxième manche« , explique-t-il à propos de la finale à Barcelone. « Normalement, Giulia Martinengo Marquet et Delta Del’Isle (19 points en 2ème manche, ndlr) forment une combinaison superbe, probablement la meilleure que nous ayons. Mais voilà, ce sont des choses qui arrivent. »

(FEI/Leanjo de Koster)

L’Italie a tout de même prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec les plus grandes nations.

« Nous n’avons pas eu le meilleur deuxième tour » reconnaît Piergiorgio, « Mais, lors des différentes étapes, nous avons toujours été dans la seconde manche. Ce n’est pas rien, surtout quand certaines grandes nations restaient à quai. Finir deuxièmes à Gassin, face à des équipes comme la France, l’Allemagne ou la Suède, c’est déjà une belle réussite. »

Rome, la botte et la suite

L’idée, c’est de continuer à construire. Basé depuis plusieurs années à Budel, aux Pays-Bas, PG envisage pourtant un retour au pays.

« Mon pays m’appelle » sourit-il. Originaire des Abruzzes (L’Aquila), Bucci cherche une écurie dans le nord de l’Italie, histoire de rester dans la place, mais un peu plus près du cœur.

Avant cela, cap sur Rome cette semaine pour le Global Champions Tour, « son concours ». « J’ai vraiment hâte. Ensuite, je commencerai la Coupe du Monde, d’abord à Lyon, puis à Vérone. L’objectif, c’est vraiment d’aller chercher la qualification pour la finale» conclut Bucci.

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(Photos cover © FEI/Leanjo de Koster)