Malines en noir-jaune-rouge : Larissa Pauluis et Flambeau touchent le sommet

Publié par Sébastien Boulanger le 29/12/2025

Matinée de grâce à Malines. Devant un public acquis à sa cause, Larissa Pauluis a signé la reprise de sa vie pour remporter la Coupe du monde Freestyle, portée par un Flambeau impérial. Derrière elle, la Belgique confirme sa montée en puissance avec Justin Verboomen deuxième, pendant que le Portugais João Pedro Moreira complète le podium. Une journée feu d’artifice qui dit beaucoup du présent, et de l’avenir, du dressage belge.

Le rêve de Malines devient réalité

Gagner à domicile, devant les siens, dans une atmosphère électrique : Larissa Pauluis en avait fait un rêve. Elle en a fait une réalité. Avec 82,975 %, record personnel à la clé, la cavalière belge s’impose dans la Freestyle de la Coupe du monde FEI de dressage à Malines.

« Pour moi, c’est vraiment spécial. C’est une compétition à domicile, et j’ai toujours rêvé d’y gagner. Honnêtement, c’était mon rêve », confie-t-elle, encore portée par l’émotion. Une semaine entière vécue sur un nuage, conclue par une reprise fluide, engagée, presque évidente.

Flambeau, confiance totale et nouvelle dimension

Techniquement, la partition est maîtrisée de bout en bout. « C’est sans doute la meilleure reprise que j’aie jamais réalisée avec lui », insiste Pauluis. Le piaffer–passage et le trot ont franchi un cap. Le cheval, parfois anxieux, a trouvé la sérénité nécessaire pour s’exprimer pleinement.

« La chose la plus importante est qu’il me fasse confiance. Une fois qu’il est en confiance, il peut tout donner. Et il a encore une marge de progression, c’est sûr. »
À Malines, cette confiance était totale. Visible. Partagée.

Finale de Coupe du monde ? Pas une priorité

Malgré un solide capital de points, la Belge tempère. « Je ne pense pas viser la finale cette année. Les déplacements sont compliqués et je veux surtout préserver le cheval et accumuler de l’expérience. »
Pas de précipitation. Le regard est déjà tourné vers les grands rendez-vous à venir. « Avec ce score, bien sûr, nous pensons aussi aux prochains grands rendez-vous, comme les championnats du monde. Si les conditions sont réunies, alors oui, nous serons prêts. »

Justin Verboomen, la confirmation tranquille

Deuxième de cette Freestyle, Justin Verboomen poursuit son année de rêve avec une belle performance de son « deuxième » cheval Djembe de Hus. « La dernière année a été complètement folle. On voit vraiment le dressage belge prendre une autre dimension », analyse-t-il lucidement.

Avec Djembé de Hus, l’objectif était clair : la confiance. Mission accomplie. « J’ai eu le sentiment que nous étions ensemble du début à la fin. » Le cheval progresse, s’affirme, et assume désormais les grandes ambiances. « C’était un moment important de notre saison, et il l’a très bien assumé. »
La suite ? Du repos, puis une construction pas à pas. La Coupe du monde est dans un coin de la tête, sans pression.

Moreira et Kennedy, l’émotion du retour

Troisième, João Pedro Moreira a offert l’une des belles histoires de la soirée. Son partenaire Drosa Fuerst Kennedy OLD revient de loin, après une opération abdominale il y a un an.

« Nous avons grandi ensemble. Le voir performer ainsi et terminer l’année de cette manière, c’est très émouvant. » Le Portugais salue un cheval généreux, au caractère en or, et une ambiance « respectueuse des chevaux ». Un podium qui a du sens.

Adieu « Botti » !

Ce Grand Prix Freestyle signait également la dernière sortie en compétition d’un coupe vieux de quatorze ans: Charlotte Defalque et Botticelli. De la base au sommet, le couple aura donné beaucoup d’émotions au monde du dressage belge, mais pas que. Merci pour tout !

L’œil du sélectionneur : une équipe, une dynamique

Chef d’équipe belge, Jeroen Van Lent savoure. « Il y a un véritable esprit d’équipe. Ils ne sont pas seulement collègues, ils sont aussi amis. »
Au-delà des résultats, c’est la structure qui se consolide. Plusieurs couples solides, un encadrement cohérent, et des jeunes talents qui arrivent. « 2025 s’annonce déjà comme une année importante. Notre tâche est maintenant de maintenir cette dynamique. »

Malines n’a pas seulement couronné une cavalière. Elle a confirmé une nation. Le dressage belge avance, ensemble, sans brûler les étapes. Et quand le rêve devient réalité, comme pour Larissa Pauluis, il a un goût particulier.

Retrouvez les résultats complets du Grand Prix Freestyle Coupe du monde de Malines ici