Zoé Humbert, notre coup de coeur du cabaret 2024 à Equita.

Publié par Julien Counet le 08/11/2024

Le cabaret d’Equita Lyon a une nouvelle fois fait le plein avec un public très dense le long de la carrière Nikito. Les artistes qui y participent ont la lourde tâche de répéter leurs numéros deux fois par jours durant près de 5 jours pour neuf représentations au total. Un exercice délicat auquel la jeune suissesse Zoé Humbert s’est plié avec brio accompagnée de ses deux poneys haflingers. C’est notre coup de cœur de ce cabaret 2024. A 28 ans, la jeune femme fait découvrir son univers.

« Cela fait 7 ans que je viens à Equita Lyon… en tant que spectatrice. Etant de Genève, je ne suis pas très loin et j’adore ce salon. L’an dernier, j’y suis allé en tant que groom pour aider mon amie Gilliane Senn avec qui je suis actuellement à Dortmund ce week-end pour l’aider. Je me suis d’ailleurs rendue chez elle juste avant Equita où elle m’a prodigué beaucoup de conseils et cela m’a surtout permis de me sortir de mon quotidien pour me concentrer uniquement sur mes poneys car j’avais vraiment envie d’être prête. L’an dernier, j’avais participé au concours de jeunes talents aux Saintes Marie de la mer sur la place des gitans. J’ai été repérée là-bas mais il y avait déjà plusieurs numéros de liberté prévus pour le cabaret et la personne m’avait demandé de le recontacter pour 2024, ce que j’ai fait. Pour moi, c’était une véritable opportunité de pouvoir me présenter à Lyon devant autant de personne. Cela ne m’était jamais arrivé. Contrairement aux autres personnes présentes dans le cabaret, je ne suis pas une professionnelle du monde du spectacle et je ne m’étais produite jusqu’ici que dans de petites pistes. Je suis très heureuse des retours que j’ai eus et cela fait un peu rêver de pouvoir également évoluer dans le milieu du spectacle. Je suis professionnelle dans les chevaux, mais pas dans le spectacle. Mon quotidien, ce sont des cours essentiellement basés sur le travail à pied pour permettre aux gens de créer un lien sain avec leur cheval. J’aide aussi des propriétaires pour des problèmes d’embarquement en van et évidemment, c’est un véritable plaisir lorsqu’on peut emmener des élèves vers le travail en liberté. Je m’occupe également beaucoup de débourrages.

Depuis toute petite, je suis passionnée par le haflinger … mais mon premier cheval n’était pas un haflinger. A 19 ans, j’ai économisé pour acquérir mon premier haflinger puis finalement, j’ai cherché un deuxième. Sincèrement, j’aime tout chez eux. Leur caractère, leur côté authentique… ils sont toujours généreux, ils ont du charisme … j’adore leur couleur, leur look. Je trouve néanmoins dommage la volonté des éleveurs d’affiner la race, je trouve que ça leur enlève un petit quelque chose.

J’adore également les costumes. Du coup, je fabrique mes costumes moi-même ou je les customize toujours. J’en ai beaucoup du coup.

A Equita Lyon, cela aura été une expérience magnifique. Cela m’a permis d’être plus sereine à la fin qu’au début. Cela m’a permis de m’adapter, de voir ce qui fonctionnait mieux ou moins bien, de voir quand et à quoi mes chevaux étaient plus ou moins réceptifs. J’étais aussi de plus en plus à l’aise sur la piste. L’ambiance a toujours été bonne mais la motivation du public peut être assez variable selon les représentations. J’ai vraiment été ravie des bons retours que j’ai eus. Cela m’encourage vraiment. Evidemment, peut-être qu’un jour j’aurai plus de chevaux mais actuellement, je n’ai que ces deux haflingers. C’est parfait pour le transport, il suffit d’atteler un van et nous sommes partis. Mon objectif était juste de roder mes chevaux et de me faire plaisir. Pour moi, c’est important que mes poneys restent mes amis. Je ne veux pas en faire des machines. J’essaie qu’ils aillent une attitude positive. Mon objectif est d’avoir un équilibre entre les techniques qu’on leur donne et leur propre part d’improvisation. » conclu la Genévoise

Retrouvez également notre article consacré l’an dernier à Gilliane Senn