Sophie Hinners, une future grande « Dames ».

Publié par Sébastien Boulanger le 23/01/2025

Victorieuse dans la manche de Coupe du monde de Vérone avec Iron Dames My Prins, Sophie Hinners à fait un pas en plus vers la cour des grands. Membre du team Iron Dames, qui a plus que le vent en poupe, la cavalière allemande de 27 ans à tout pour poursuivre une carrière qui démarre sous les meilleurs auspices.

So Horse vous propose de découvrir un peu plus cette jeune amazone promise à un bel avenir…

So Horse: Sophie, On commence par le début, vos débuts… Malgré votre jeune âge, c’était il y a de nombreuses années déjà maintenant.

Sophie Hinners: Oui, je devais avoir quelque chose comme trois ou quatre ans. Mes parents n’étaient pourtant pas dans les chevaux. Peut-être que ma mère avait un peu monté à cheval, mais très loin d’une façon professionnelle. Par contre, ma tante et mes cousins étaient, eux, professionnels. C’est comme ça que je suis venue aux sports équestres. J’ai donc commencé à monter dans la ferme de mon oncle (au début en dressage, NDLR) Et aussi loin que je me souvienne j’ai toujours voulu en faire mon métier. Mais mes grands-parents et ma mère m’ont toujours dit: « Fais des études pour avoir un plan B ou exercer un autre métier et garder l’équitation à côté. » Mais honnêtement, ça n’est jamais sorti de ma tête. J’ai fait ma scolarité dans le nord de l’Allemagne et après le lycée, je suis allée en apprentissage pas loin de chez moi, toujours dans le domaine équestre. En fait c’était déjà une écurie de saut d’obstacles. C’était donc toujours lié aux chevaux.

Sophie Hinners

S.H.:  Après l’école, vous vous entrainez dans les écuries du cavalier de saut d’obstacles Hergen Forkert et vous commencez la compétition et puis, vous passez à la vitesse supérieure en prenant la décision de quitter l’Allemagne.

Sophie Hinners: « J’ai eu la chance de rencontrer le cavalier olympique Emil Hendrix. Alors suis partie aux Pays-Bas pendant trois ans chez lui. Là bas, j’ai entre autre appris à monter les jeunes chevaux. Même si c’est quelque chose que je faisais déjà depuis mon plus jeune âge. J’ai commencé à avoir beaucoup d’expérience avec différents chevaux. Il fallait être capable de s’adapter rapidement à eux. Former une vrai binôme le plus vite possible. C’est à ce moment que je me suis vraiment sentie cavalière professionnelle. Je me suis alors d’avantage impliquée dans le sport international. J’ai alors réalisé que c’était définitivement ce que je voulais faire.

Mais devenir professionnelle était une chose, le rester en était une autre encore plus difficile.« 

Sophie Hinners

L’opportunité Iron Dames

Sophie Hinners

S.H.: Se présente alors à vous une opportunité comme chaque cavalier en rêve dans sa carrière. Vous êtes contactée par Iron Dames.

Sophie Hinners : « Le projet existait déjà depuis un moment (2018). Ils avaient commencé dans le sport automobile. En 2023, ils ont eu l’idée de l’étendre au sport équestres. Je montais alors des chevaux de Karl Schneider (l’homme qui a fait découvrir Mary Lou à Henrik von Eckermann, NDLR). Il avait entendu parler du projet et m’a alors appelée pour me demander si ça pouvait m’intéresser. Bien entendu j’étais intéressée. Nous avons alors eu une première réunion, une discussion et puis j’ai passé une interview. et puis j’ai eu cette deuxième réunion avec toute l’équipe, toutes les filles du sport automobile aussi. à l’issue de laquelle j’ai été intégrée au projet. C’est vraiment très intéressant car nous avons beaucoup de choses en commun dans les deux sports. Surtout en ce qui concerne le travail de développent et de préparation avant la compétition. Certe, nous ce sont des chevaux et des voitures, c’est différent. Mais il y a de grosse similitudes dans l’approche des deux sports. Nous avons régulièrement des activités ensemble. On s’est encore toutes retrouvées il ya quelques semaines et les échanges que nous avons sont très intéressants. Faire partie de ce projet est une aide incroyable. Ça me permet d’être sereine pour avancer dans ma carrière. »

Sophie Hinners

S.H.: Et puis, fin 2024, il y a eu cette fameuse victoire dans la Coupe du Monde à Vérone.

Sophie Hinners: « Je suis vraiment fière d’être la première femme à s’être imposée dans ce Grand Prix Coupe du monde de Vérone. D’autant que ça s’inscrit pleinement dans le projet Iron Dames qui est de soutenir les femme dans le sport. J’ai remporté ce Grand Prix avec Iron Dames My Prins, un cheval que je montais depuis quelques mois seulement. Avant, c’est David Will qui le montait. Je lui ai d’ailleurs demandé conseils après la première manche de Vérone sur la manière d’aborder le barrage. et tout s’est passé suivant le plan. »

S.H.: Cette victoire a changé vos objectifs pour cette Coupe du monde?

Sophie Hinners: « Bien entendu, à l’heure actuelle, je compte 40 points, ce qui devrait être suffisant pour, ce qui est devenu un but, participer à la finale. Si jamais ça s’avère nécessaire, je participerai peut-être à une manche supplémentaire pour essayer d’assurer ma place. »

Sophie Hinners

S.H.: Comment est-ce que ça ce passe en ce qui concerne les chevaux que vous montez? Certains ont le préfixe « Iron Dames » dans leur nom. Est-ce qu’ils appartiennent au team?

Sophie Hinners: « En fait les chevaux appartiennent à des propriétaires différents. Si je fais partie du projet Iron Dames, comme je le fais depuis 2021, je continue à monter pour la structure que mon compagnon (Richard Vogel, NDLR) a mis sur pied avec David Will, à la périphérie de Marburg, en Hesse dans le centre de l’Allemagne et que j’ai rejointe en 2021. »

Sophie Hinners

Encore monter en puissance en 2025

S.H.: Comment est-ce que vous préparez cette nouvelle saison?

Sophie Hinners: « Je suis ici aux Émirats Arabes Unis, à Abu Dhabi pour une longe tournée hivernale. C’est la deuxième année que je fais ça et c’est vraiment une opportunité de pouvoir travailler en hiver dans de telles conditions. C’est parfait pour développer les chevaux. Ensuite j’aurai encore l’opportunité de concourir dans la Global Champions League (Remportée en 2024 par les Iron Dames, qui présenteront deux équipes en 2025, NDLR). « 

Sophie Hinners

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S.H. En parlant de beaux concours, quel est votre concours préféré?

Sophie Hinners: En tant qu’Allemande difficile de dire autre chose qu’Aix-La-Chapelle bien entendu (rires). Mais j’ai eu l’occasion d’en découvrir encore beaucoup d’autres à l’occasion du Global Champions Tour. J’ai beaucoup aimé Madrid qui est maintenant aussi un de mes favoris.

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S.H.: Vous avez le temps de profiter un peu de ces endroits justement?

Sophie Hinners: « Avec ma tante et ma maman on essaie de sortir un peu des concours, de faire un tour et de visiter un peu. C’est bien pour l’esprit. Mais on n’a pas toujours la possibilité de le faire et on doit aussi rester concentrés sur notre sport. Mais quand j’en ai la possibilité c’est quelque chose que j’essaie de faire. »

Sophie Hinners

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Actuellement 53ème au classement mondial, Sophie Hinners peut compter sur ses deux chevaux de tête: Iron Dames My Prins (Zilverstar T x Winningmood), un hongre BWP de 13 ans et Iron Dames Singclair (Singular LS La Silla x Cardento), un hongre de 10 ans du SWB. Mais à Abu Dhabi la cavalière a aussi emmené l’avenir comme Iron Dames Kaleni JO (kannan x Indoctro) , une jument de 9 ans Zangersheide qui saute actuellement les épreuves 145. Ou encore Nuraya 3 (Nurjev x Golden Joy J), une jument de 11 ans qui saute des épreuve 1m50

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