Pourquoi se cantonner à un seul concours quand on peut en faire deux le même week-end… C’est un peu ce que s’est dit Abdel Saïd actuellement occupé et bien occupé au Moyen-Orient.
L’Egyptien qui monte depuis une paire d’année maintenant pour la Belgique passe l’hiver sous des cieux plus cléments que celui du plat pays, où il a de longue date son écurie, à Henrentals, entre Anvers et Bruxelles.

« Ce week-end, c’était une situation un peu spéciale. Je n’avais jamais fait ça avant. Mais j’ai voulu saisir l’opportunité qui m’était offerte de pars la proximité géographique entre Doha et Abu Dhabi (370 km en avion, ndlr). Et je me suis dit pourquoi ne pas démarrer ma saison avec mes « vieux » à Doha. J’ai donc envoyé certains chevaux à Doha et j’ai des chevaux prometteurs qui sont en train d’être « construits » ici aux Emirats Arabes Unis. Je suis très chanceux, j’ai vraiment une super équipe autour de moi. J’ai de très bons grooms qui peuvent monter mes chevaux ici à Abu Dhabi. Le plus difficile a été d’organiser mes transferts entre le concours d’Al Shaqab à Doha et d’Al Shira’aa à Abu Dhabi. Le premier jour ça a été serré. J’ai sauté la qualificative ici à Abu Dhabi en vue de participer au Grand Prix de dimanche et je devais aussi sauter une épreuve à Doha presque en même temps. Donc oui, ça a été tendu…«

45 minutes en jet
Même si ce n’était pas la moins couteuse (ni la plus écologique), Abdel Saïd avait choisit l’option la plus sûre pour son week-end chargé… le jet privé. Moins d’une heure après avoir décollé d’Abu Dhabi, il pouvait déjà fouler le sol de la capitale du Qatar.
« Il y a une heure de décalage horaire et on peut dire que ça ma grandement aidé malgré tout. Après coup, c’est facile de dire que j’ai pris la bonne décision car j’ai terminé 3ème du Grand Prix de la Coupe du monde avec Bonne Amie (Ad A Big Boy x Landfriese I) et deuxième d’une épreuve ranking avec Arpège du Ru (Apache d’Adriers x Quat’sous) à Doha. Je réalise aussi de bons résultats à Abu Dhabi où je me classe notamment dans le Grand Prix. Donc je ne peux pas me plaindre, j’ai pu payer la note en tout cas (rires). »

L’hiver aux Emirats, une habitude pour Abdel Saïd.
En bon égyptien de naissance, le cavalier n’apprécie que moyennement de passer l’hiver en intérieur dans les contrées enneigées…C’est pourquoi, voici quelques années déjà, il a fait le choix des Emirats pour sa saison hivernale.

« C’est la septième fois que je viens Ici, et je passe toute la saison ici jusqu’en mars avec ces petits allers-retours à Doha de temps en temps. Ensuite je rentre à la maison et puis je prends le chemin des Etats-Unis pour un mois (habitué des concours à Wellington, Abdel Saïd dispose désormais également d’une nouvelle structure aux Etats-Unis à la tête de laquelle il a placé son cavalier de longue date Samuel Hutton). Pendant que je suis ici, on a encore à peu près quatre vingt chevaux à la maison. J’ai vraiment la chance de pouvoir compter sur mon équipe à la maison qui connait parfaitement son travail. Je reste donc concentré ici sur le mien.



On a des des concours toutes les semaines ici. J’apprécie vraiment beaucoup l’endroit. Les personnes sont vraiment accueillantes et les concours sont de grande qualité. C’est superbe. Ces trois semaines ci se déroulent ici à Abu Dhabi, mais sinon on rayonne tout autour dans différents concours. J’ai aussi des élèves dont je m’occupe, ce sont de très bonnes conditions pour travailler avec eux. »


Une concurrence bien présente
Ces concours au Moyen-Orient ne sont pas une promenade de santé pour autant, la concurrence locale est bien présente, tout comme les autres Européens présents eux aussi sur ces tournées hivernale.

« Il n’y a plus de concours facile, nulle par dans le monde. Le niveau augmente partout et partout les cavaliers sont de plus en plus compétitifs. Je pense qu’on ne gagne plus facilement nulle part » conclut le toujours souriant Belgo-Égyptien.





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