L’histoire qui lie Yves Vanderhasselt à Jeunesse est intense. C’est elle qui a permis à ce cavalier tellement talentueux d’enfin exploiter ses qualités au plus haut niveau… mais c’est aussi elle, à cause d’une erreur vétérinaire, qui lui aura fait vivre sa plus grande déception avec ce forfait pour les Jeux Olympiques. Depuis les blessures se sont succédé. Jamais grave, sans lien apparent … mais à chaque fois avec de longues périodes de repos et avec de nombreux doutes …
Pourtant à la mi-mai, après un retour progressif à la compétition, Yves Vanderhasselt sort sa veste rouge de sa garde-robe à l’occasion de la coupe des nations de Peelbergen. Jeunesse est prête pour son retour. Un nouveau départ pour le cavalier qui prépare aussi, comme toujours, la suite en formant, lui-même, ses jeunes chevaux … dont plusieurs produits de son incroyable jument.
« Elle a l’air en forme. Tout va bien pour le moment. Quand on la voit comme ceci, elle est vraiment trop en forme pour la mettre simplement dans une prairie. Cette jument est vraiment spéciale. La Blessure qu’elle s’est faite à St Gall l’an dernier est totalement différente des blessures qu’elle a pu avoir par le passé. Durant sa convalescence, nous l’avons récoltée à trois reprises après l’avoir inséminée à chaque fois de Kasanova de la Pomme … mais une seule jument porteuse est actuellement pleine d’un embryon que nous attendons avec impatience à la mi-juillet. En toute fin de saison, elle était vraiment en chaleur alors que je partais en vacances et elle nous a donné deux embryons congelés avec Emerald que nous n’avons pas encore essayé de réimplanter. »
Quasiment un an après leur triste sortie suisse, le couple a retrouvé l’ambiance des Coupes des nations avec la seconde ligue aux Pays-Bas. « Personnellement, je trouvais cela encore un peu tôt mais Peter Weinberg a insisté pour que j’y aille. Au final, la jument a montré qu’elle était prête, même si, personnellement, j’aurais pu mieux monter… mais je manquais aussi un peu de rythme. Maintenant, je vais participer au CSI3* d’Opglabeek et puis, en principe, au CSIO3* de Deauville. Si l’équipe première a besoin de moi, je serai prêt … je ne pense pas qu’il y a beaucoup de chevaux de la qualité de Jeunesse sur le circuit actuellement! J’ai en plus la chance d’avoir récupéré un très bon cheval avec Nikita Van de Koekelberg (Filou de Muze x Cardento) qui est une petite fille de Fleury vd Koekelberg qui a évolué en Grand Prix avec Dirk Demeersman. Elle a aujourd’hui 10 ans et je pense qu’elle a le potentiel pour vraiment épauler Jeunesse durant la saison.»
Mais depuis toujours, Yves Vanderhasselt a toujours été une référence dans la préparation des jeunes chevaux. Champion du monde avec Gladys à Lanaken où il fut également vice-champion du monde avec Keops vd Begijnakker. Malgré le succès, l’homme continue de former ses jeunes chevaux avec pas moins de six chevaux de 6 ans dont Pepper Vitseroel (Perigueux), le deuxième produit de jeunesse et quatre chevaux de cinq ans dont Madness Vitseroel (Mylord Carthago) et Souplesse Vitseroel (Halifax vh Klizebos), deux autres produits de Jeunesse! Le week-end dernier, il était au départ du cycle classique de Vosselare où il s’est illustré dans les 7 ans en remportant l’épreuve avec Fee vh Vondelveld Z (For Pleasure x Andiamo Z).
« C’est une jument que des particuliers qui habitent près de chez moi m’ont confié. Elle est très bien née puisqu’elle a la même grand-mère qu’Erenice Horta et sa mère est une sœur d’Isidoor vd Helle. La jument saute très bien et je me fais plaisir avec elle comme avec mes autres jeunes chevaux. J’ai la chance d’avoir un très bon lot de jeunes et j’aimerais en emmener plusieurs à Gesves pour le championnat de Belgique. Cela fait quelques années que je n’y ai plus participé et je ne sais pas si je le ferai … mais actuellement, c’est un de mes objectifs de l’année. » conclu Yves Vanderhasselt qui découvre les joies d’accompagner également ses enfants sur les concours avec son ainée qui débute gentiment des concours de croix… l’ADN a toujours son importance …